lundi 20 mai 2019

L'AQUEDUC EN MAI / Fleury-d'Aude en Languedoc...

Lundi 20 mai. Le Cers communément appelé "vent du nord" alors qu'il vient du Nord-Ouest sinon de l'Ouest est moins frais... Ou est-ce une impression, le soleil aidant ? Au moins la garrigue, la campagne restent vertes, ce qui est loin d'être négligeable quand on sait combien l'été est sec sous le climat méditerranéen. 

L'entrée de l'aqueduc : faudrait descendre pour bien en voir la voûte mais la cave (le fossé), profonde de plus de deux mètres a besoin d'un bon débroussaillage. 



Une marteilhèiro, une vanne pourrait réguler le débit depuis l'étang si nécessaire...  
En montant vers les Quatre Chemins, un bedèl, en occitan, désigne le veau, le petit de la vache et signifie également un éboulement... Devons nous voir un rapport entre les deux ? L'affaissement de la terre peut-il se comparer à un vêlage ? 


 Au carrefour de la petite route de Marmorières (vers Vinassan), les robiniers faux acacias résistent ou se meurent suivant qui les regarde. Encore essoufflé, je leur demande de résister même s'il en manque à l'appel au premier plan : ils m'ont si souvent vu revenir, entre chien et loup, rassuré d'arriver, lancé sur les pédales, après un rendez-vous trop important... même après la journée de vendanges... 


Vers les Quatre Chemins, l'aqueduc doit passer à gauche du chemin vicinal. " Lous veses lous traoucats ?" demandait Noé à Céline, sa complice d'une vie. Mon cher oncle, je n'en ai trouvé qu'un, de ces trous, encore visible mais en voie de comblement... Pas plus de bombe que de volcan,juste un accès au souterrain éboulé mais là où tu dis encore vrai est que le trou sert toujours à débarrasser les indélicats de leurs détritus. 

 Ce mois de mai est un des plus frais depuis longtemps sauf qu'il nous offre en compensation, le coquelicot et tant d'autres fleurs sur les talus !  



    




Et les pins ! ici au Pech Azam, des envahisseurs vraiment ! 



La vigne, parfois, ne court plus que dans le fossé... 
Pourtant, avec le chant des catarinettes, des chardonnerets on en oublierait que la croissance sans limites voulue par l'économie servant le veau d'or, a fait déjà disparaître le tiers de nos oiseaux... 

Pourtant... que la campagne est belle... 


dimanche 12 mai 2019

UN ÉVEIL DES CONSCIENCES / la méthode Freinet à Salles-d'Aude.

Oui, un éveil des consciences parce que l'enfant est apte à appréhender la réalité des hommes. Même si sa conception du monde reste évolutive, fragile, influençable, sa psychologie est plus fondée que sa biologie, merci pour l'évidence prêtée à monsieur de La Palice. Les êtres finis et supérieurs surtout de leurs certitudes crasses, auraient dû en tenir compte plutôt que de s'autoriser à pérorer en prétextant seulement la croissance, la puberté. 

Ainsi j'ose croire que le maître d'école de Salles-d'Aude, l'instituteur "Compagnon de l'Agasse" était de ceux qui éveillaient les consciences (voir https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2019/05/salles-daude-du-temps-des-instituteurs.html). Mais avec un seul exemplaire du journal scolaire, c'est se hasarder et surtout conforter ses penchants, se faire plaisir. 

Quoi qu'il en soit, les 14 pages de ce numéro 1 de l'année 1951 - 1952, offrent un instantané de la vie d'alors et ce sont les élèves rédacteurs qui sont mis à l'honneur même si derrière l'effort méritoire plane la main du maître. 
De quoi vont-ils témoigner ces garçons de neuf à treize ans qui pensent seulement nous divertir d'une anecdote ? 
Si le travail à la vigne ne figure pas dans ce mensuel (les thèmes sont divers et non saisonniers), la ruralité est néanmoins très présente avec la fauche de la luzerne pour les vaches (l'essentiel du lait consommé dans les villages), la cueillette des olives, les moutons que l'écolier en congé mène paître. 
La chasse accompagne cette ruralité et reste présente, serait-ce par touches, à travers les récits. Les agriculteurs font suivre le fusil, le petit piégeur trouve inopinément un fil de cuivre pour un collet manière d'évoquer un perdreau, un lièvre et des lapins. 
Dans la rubrique "divers", nous mettrions pêle-mêle l'orage du 14 juillet, la croquande d'amandes et la place de la mairie comme cœur du village. 
Les trois articles qui restent ont pour thème la santé : un vélo renversé causant un bras cassé, un furoncle sur une paupière et un dernier texte n'évoquant la maladie qu'à travers l'amour et le regain d'affection qu'elle peut susciter après une séparation de trois mois. 

Ci-dessous, le texte " RETOUR AU PAYS", au titre aussi générique que pudique, écrit par BRIEU Aimé, qui avait treize ans en 1951 ou 1952.       

Et avec l'autobus de Dubeau en illustration!