vendredi 27 mars 2015

ABSTENEZ-VOUS DE CAUTIONNER LE SYSTÈME ! / France en Danger

Est-ce que les critiques, les réquisitoires contre nos gouvernants et l’appareil administratif s’avèrent contreproductifs, excessifs, injustes, presque diffamatoires ? Certainement pas même si cela fatigue de toujours devoir attaquer pour se défendre ! Seuls le rapport de force, la violence, sont susceptibles de porter ! L'homme reste un loup pour l'homme et l'avenir ne garantit en rien que cela doive changer ! Triste constat, pauvre pays !  

Alors, tant que notre démocratie, bien que grignotée, nous laisse cette possibilité pour les tarabuster, nous devons en user et surtout ne plus tomber dans le panneau du vote, devoir civique : il y a belle lurette que sa signification a été dévoyée et le dernier foutage de gueule à propos du vote blanc non comptabilisé avec les nuls atteste du mépris affiché par les ploutocrates pour un peuple qu’ils sont pourtant censés représenter... l’ABSTENTION qu’on accolait facilement aux mauvais citoyens exprime aussi, désormais, le refus des mensonges, des félonies, des coups bas (la présidentielle avant la législative, merci Jospin), des idéaux bafoués (travail, logement, etc.), de l’égoïsme accapareur (même des voix, d’où la croisade contre l’ABSTENTION), de la concussion de fait au profit de riches et puissants barbons, d’une morgue pour la jeunesse et l’avenir. L’ABSTENTION dit aussi que l’espoir ne peut animer le pays s’il ne se fonde pas sur des valeurs républicaines de respect, de solidarité et d'amour (1) ! Avec la montée du FN (et l’érosion des partis traîtres), seul le chiffre de l’ABSTENTION interpelle et s’impose à eux parce qu’il met à nu le peu de légitimité morale dont ils se prévalent pour mener le pays... serait-ce à sa perte ! Et quelle expression, sinon l’ABSTENTION peut affirmer que nous ne sommes pas des moutons ?  Assurément, les remords, la mauvaise conscience sont pour eux s’il leur reste une parcelle d’humanité ! A moins qu’ils ne réalisent que leur temps est compté ! Sinon, comment expliquer les efforts de transparence dans les budgets publics, les velléités de modération dans les dépenses de l’État, la reconnaissance, serait-ce du bout des lèvres, de l’indécence des privilèges ? 



Les députés ne peuvent plus être sourds et aveugles, les sénateurs ne veulent pas être en reste et même la justice semble moins muselée (2)... Il reste encore quelque chose du socialisme, reconnaissons-le même s’il est légitime de se demander s’il en serait ainsi sans les contestataires pour instiller le doute alors qu’une normalité pervertie reste confortée par les profiteurs, les affidés, les flagorneurs et les béni-oui-oui.  Les politiques auraient moins à répondre de leurs errements si toute la hiérarchie des fonctionnaires ne les assimilait pas aussi systématiquement à la République. Ces dernières années, le rappel systématique à l’obéissance due ne peut que révéler l’absence d’adhésion à une manière de servir. Dans une démocratie, lorsque tout le corps de fonctionnaires est tenu d’obéir comme un corps d’armée, c’est que cette démocratie est malade. Sous un régime républicain quand les lanceurs d’alertes sont dénigrés, laminés, c’est que le régime ne permet pas que ses pratiques dévoyées soient dénoncées. Dans une démocratie, lorsque le président (François Ier) cache une double vie et fait pression sur les journalistes pour que le secret ne soit pas divulgué à grande échelle, c’est que le régime permet des tendances autocratiques (3). Sous un régime républicain, si on passe outre le suffrage populaire pour légiférer dans un sens contraire (référendum sur l’Europe 2005), c’est que le pouvoir est devenu une fin en soi. Dans une démocratie, lorsque le président (François II) se comporte en parjure pour ce qui est des promesses de campagne, c’est que seuls le pouvoir et la fin justifient les moyens. Tout est donc lié et nous avons à faire à une bureaucratie déviante, État dans l’État, structurée plus par le carriérisme que l’intérêt général parce qu’elle est trop docile et complice, insensible aux dévoiements et interprétations.  L’esprit de la Vème République s’en retrouve détourné. L’État et son appareil se retrouvent asynchrones par rapport aux attentes citoyennes quand ce n’est pas en complète opposition (politique favorable à la finance, aux gros intérêts, traités commerciaux négociés en catimini...). Parmi les exemples à la portée d’un « sans dent(s) » lambda :  

* le contrôleur des impôts qui atteste au téléphone que des consignes claires leur sont données pour exempter certains ou ne pas les poursuivre !  

* nos amis de l’Éducation Nationale toujours zélés pour répercuter des réformes discutables quand ce ne sont pas des réformettes. Par eux, rien ne remonte, la volonté du prince s’imposant à sens unique, toujours vers le bas. Sans parler du statut du fonctionnaire, alors que le nombre moyen d’enfants par «instituteur» est de 21 élèves et que ce chiffre par prof se situe entre 15 et 16, cet effectif s’avérant presque de deux fois inférieur à la réalité, il est légitime de se demander où sont et que font ces planqués ? Est-ce une hantise pour certains de se trouver face à des enfants ? Les choses empirant, la cohabitation avec des élèves "rebelles au système" devient-elle toujours plus problématique ? Doit-on faire un parallèle avec la publicité à la télé de l’Éducation Nationale, obligée de racoler vainement de futurs enseignants, alors que le chômage atteint des sommets ?  

* le ministère de l’Agriculture qui n’a pas vu le nombre de ses fonctionnaires diminuer alors que les paysans ont disparu du paysage, que les agriculteurs sont toujours moins nombreux (200 fermes laitières ferment chaque semaine). Est-ce pour cette raison que le ministre est disponible pour assumer aussi la charge de porte-parole du gouvernement ?  En conclusion, pour aller plus loin que ces mouvements d’humeur sociétale, pour démultiplier l’initiative frondeuse encore mal assumée de certains élus, pour un élan du plus grand nombre, pour ne pas accepter de sacrifier nos jeunes, pour l’avenir du pays et de la planète, pour que la perspective vers demain matérialise une dynamique plutôt qu’un repoussoir, est-ce illégitime et inopportun de promouvoir l’ABSTENTION parallèlement à la sauvegarde d’un espace numérique d’expression libre et de révolte ?  

En conclusion, pour aller plus loin que ces mouvements d’humeur sociétale, pour démultiplier l’initiative frondeuse encore mal assumée de certains élus, pour un élan du plus grand nombre, pour ne pas accepter de sacrifier nos jeunes, pour l’avenir du pays et de la planète, pour que la perspective vers demain matérialise une dynamique plutôt qu’un repoussoir, est-ce illégitime et inopportun de promouvoir l’ABSTENTION parallèlement à la sauvegarde d’un espace numérique d’expression libre et de révolte ?

Morale de cette conclusion : VOTEZ POUR MOI ! je n’ai que du sang, de la sueur et des larmes à offrir mais de ces infects accapareurs de la finance dont certains, hier encore, réagissent ainsi au crash de l’A320 « les cours de Lufthansa et Airbus piquent du nez » (4) ! A vomir ! 

(1) Excusez la parenthèse mais quand je pense que le vice- rectorat de Mayotte, dans les nouvelles pages numériques (il était temps depuis la rentrée de 2014 !) dit mot pour mot que la réforme des rythmes doit être « FONDÉE PAR L’AUTORITÉ RECTORALE », on ne peut plus douter du « Qui aime bien châtie bien ! » sauf que les facilités de jadis ne cadrent plus avec les idées d’aujourd’hui et que même la fessée, serait-elle parentale, est pratiquement hors-la-loi.  
(2) en vrac, au hasard et non exhaustivement : Tapie mis en cause, Balkany déshabillé de son immunité parlementaire... Dommage le non-boycot par les MERDIAS de repris de justice ou de profiteurs amoraux comme Désir, Cambadélis, Woerth, Guéant, Guérini, Dray...  
(3) les écoutes de l’Élysée ont confirmé.  
(4) deux sites dont celui cité à l’humour indécent... j’aurais dû noter : ce matin mercredi 25 mars 2015, ils n’apparaissent plus pour la recherche « crash A 320 » ou « Airbus ». Il m’a semblé voir Boursorama et Les Échos. Quant au Figaro le titre « Crash A 320 : un nouveau coup dur pour l’avion d’Airbus » prouve bien que la finance ne fait pas dans le sentiment !      

vendredi 20 mars 2015

PARASITES OU NUISIBLES... / Mayotte et pas que, en danger !



Il était une fois une France sous les cocotiers (enfin ceux qui restent, parce qu’aujourd’hui le lait de coco, ce sont les boîtes qui viennent de Thaïlande) mais une France à part entière, dans l’esprit disons et pour ce qu’elle a de redevable envers la grande nation, puisque, pour les droits, les statistiques ethniques sont à peine plus taboues que celles sur les citoyens de quatrième classe (1) d’un département à géométrie variable pour ne pas dire "Croupion" (rapport au Parlement anglais de Charles Ier et non avec le sous-produit de poulet ou de dinde bien suffisant pour garnir les brochettes locales!).
Il serait malhonnête de ne pas mentionner les avancées (avec le temps, les sociétés humaines progressent tant mal que bien...) dont la mise à niveau du salaire minimum en 2015. Par contre, au chapitre de l’égalité, nous pouvons écrire que les politiques locaux n’ont rien à envier à leurs collègues métropolitains. On pourrait même dire que la nature sociale de l’île peut les avantager dans un sens, même si l’effet loupe, la proximité entre une petite population et ses élus, les expose davantage et plus rapidement à la critique et à la vindicte publique. Ici, les tares, déviances et abus ne sont pas aussi longtemps tus qu’en métropole...
Au niveau national, en effet, la politique est devenue une fin en soi, l’élu devenant récipiendaire à son profit, pour ses proches et le plus grand bien de ses affidés, d’un flux d’avantages souvent sonnants et trébuchants ! La politique ENRICHIT (si, si monsieur Bayrou (2)...) ! Nombreux sont les candidats, ça se bouscule au portillon, plus que le poisson aux passes du lagon ! Et l’appartenance au PSUMP, l’amalgame des faux adversaires copains comme cochons pour profiter de la manne au fil des alternances, offre une garantie supplémentaire pour la cagnotte calculée au prorata des votants. Autant rejoindre une grosse écurie car les miettes sont proportionnelles ! Autant s’inscrire dans la liste d’attente, même pour les incompétents, ça paye un jour). Un bémol cependant à Mayotte : l’attribution d’emplois redondants ou plus ou moins fictifs (nous avons vu dernièrement à la télé un gardien de cimetière... pour ne pas dire de terrain vague...), relève des circonstances atténuantes, le détournement des budgets alloués tendant à gommer un peu les inégalités de traitement qui pèsent sur les citoyens mahorais (1).


Sinon, le bon peuple sait et dit (mais ce sont des médisants !) que l’accession à un siège électif (même éjectable) permettrait localement :
* de ne plus payer le carburant...
* de voyager gratuitement, notamment par le biais des subventions allouées (retour d’ascenseur)...
* de remplir le panier de la ménagère gratuitement... Quid des autres poules du coq même si cela doit impacter les hausses de la vie chère ?..
* de multiplier les conquêtes (de la part des mecs du moins... ce qui est plus commode, même si cela n’empêche rien, que d’aller escalader les tsingy à Madagascar (3)).
Finalement, cela ne fait pas plus tache qu’en métropole les Balkany, Woerth, Cambadélis, Désir, Guerini, Guéant, Dray, Cahuzac (que ceux qui se sentent oubliés me fassent signe : je m’engage à les rajouter illico à la liste !). Quoique, pour les parties de jambes en l’air, sûr qu’ils ont moins de problèmes que DSK (Tron, désormais invité des merdias, semble en rémission). Ici, les faiblesses du mâle étant mieux comprises qu’en Europe, c’est à peine si la presse a relevé, à l’époque, les frasques en Malgachie de l’énergumène de Koungou... 


En conclusion, votez braves gens : un bulletin pèse plus que les pièces jaunes (4). Quant aux spécimens vertueux de la politique, ces exceptions (en danger toujours plus grand d’extinction) confirmant la règle, qu’ils fassent donc entendre leur voix si le « tous pourris » les étrangle ... comme ils semblent vouloir l’ouvrir contre l’ex-ministre passé à droite, traître à la cause socialiste (5) et amateur de garçons, Frédéric Mitterrand, qui assimile à des nullités des élus locaux qui l’avaient pourtant « si bien reçu » (6).

(1) un citoyen mahorais coûte 4700€ à l’État, un métropolitain 17.300 € ! Ainsi chaque année ce sont 1.512.000.000, lisez bien UN MILLIARD-CINQ-CENT-DOUZE EUROS qui nous passent sous le nez ! Ce qui permettrait un sacré rattrapage en trois ans seulement, sans attendre le mora-mora institutionnel, le préfet ayant chiffré à 4 milliards la lettre au père Noël des Mahorais pour... mais à l’horizon 2025 !
(2) qui osa prétendre le contraire... Demandez donc comment Patrick et Isabelle s’y sont pris pour leur résidence à Saint-Martin, le Riad à Marrakech, la ferme en Normandie et le personnel communal à disposition... demandez donc à Claude comment il s’y est pris pour une modeste demeure à 2,5 millions d’euros...
(3) pour le jeu de mots, tout le monde n’étant pas kibushiphone, il suffit de demander...
(4) Comprenez que, face aux magouilles et à l’arnaque du bulletin blanc, l'ABSTENTION représente vraiment le seul "suffrage exprimé" disant « DEHORS » à toute cette clique. Vivement que les règles changent ! OUI à une 6ème constitution !
(5) pardon pour ce lieu commun parce ce que le neveu est bien dans la continuité de Tonton, alias Machiavel et traître à la cause dès 1983, ce qui ne l’empêcha nullement de rempiler pour un second mandat.
(6) NON, ne soyez pas blessés par une telle ingratitude (Bové aussi fut « si bien reçu » à l’époque) ! Continuez, persévérez ! Que serait la flagornerie (arme des petits) et que rapporterait-elle sans les monceaux de fleurs et les déhanchés exotiques... Faute de touristes, faites donc bon accueil au mzungu à l’avion, du moins s’il est député ou sénateur, ne parlons pas des plus hautes sphères, certains restent sensibles aux paroles mielleuses !

images autorisées : merci wikipedia !