mercredi 26 février 2025

MAYOTTE pour les amis, sympathisants ou lecteurs qui voudraient mieux comprendre...


Malgré le malheur occasionné par le cyclone Chido, même si les secours en retard s'avèrent insuffisants, ce triste épisode aura eu un effet aussi collatéral que révélateur sur l'existence de Mayotte, petite île voulant absolument rester française, demandant le statut de département sans faiblir depuis 50 ans, longtemps incomprise, attaquée pour cela sinon ignorée par la métropole.
Malgré la réalité des informations qui défilent et l'accent mis sur la nouvelle actualité des thèmes majeurs abordés, Chido semble avoir réveillé des consciences. Plus de deux mois après, que la télévision publique accorde trois tours d'horloge à une heure de grande écoute le confirme.
En prime, un point de vue moins partial, enfin ouvert à l'appréciation, au sentiment opposé à une doxa gauchisante dans une interprétation partielle des résolutions de l'ONU, verrouillée sur le droit des colonisés à l'indépendance sans reconsidération du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (pourtant énoncés aussi dans les principes onusiens).
Sur FRANCE 5, 180 minutes donnant la parole à la défense, une réhabilitation en quelque sorte contre l'outrance exprimée par certains : « il faut rendre Mayotte aux Comores », « il faut larguer Mayotte », « Mayotte nous coûte cher »...
En troisième partie de cette soirée, le film documentaire écrit par Fabrice d'Almeida, historien reconnu :
Sans rappeler au moins une vingtaine d'exceptions contrariant l'ONU, dont, par exemple, la Corée, le Tibet, le Timor sinon l'oublié Buganda, je me limiterai à un argumentaire contre une prétendue homogénéité qui justifierait d'appartenir à une même entité politique.
Sur Agoravox, réponse à un commentaire, article du 2 janvier 2025 « Mayotte, pas de pot à Pau pour Bayrou » auteur Latouille.
@xxxx
Non xxxx, vous vous fourvoyez avec une prétendue « homogénéité ». « Homogénéité » . en gras qui plus est... sans aller jusqu'à provoquer avec celle, apparente, de l'arc nord-méditerranéen Italie-France-Espagne, il est possible de la contester factuellement.
À savoir qu'elle est contredite par le mépris, les provocations du gouvernement comorien de l'époque. Avec la complicité tacite de la France par le biais de son “ administrateur supérieur ”, quand la capitale du TOM est transférée effectivement à Moroni (Gde-Comore) en 1966, l'accession au pouvoir de représentants majoritaires se traduira par des violences à l'encontre des Mahorais brimés parce que contestataires et minoritaires.
* les fonctionnaires mahorais doivent travailler à Moroni sans leurs familles.
* en 1961, répondant à l'indocilité de Mayotte, les Comores mettent en place un blocus qui affame la population (plus d'eau courante, électricité déficiente, ordures non enlevées, risques d'épidémies dénoncés par le directeur de l'hôpital...
* 1967. À cause des chatouilleuses, Cheikh, président du conseil de gouvernement, oblige les quatre élus mahorais à la démission.
* 1969. 136 km de routes seulement et Zakia Madi (25 ans) tuée par la garde comorienne alors qu'elle protestait avec les femmes mahoraises contre l'enlèvement du dernier bulldozer...
* les terres accaparées à vil pris (toujours avec la complicité de la France) notamment par le président Abdallah qui rapatrie du riz, des zébus, du bois... (et la France, toujours bêtement légaliste, continue de nos jours à indemniser ces voleurs... alors que la chute du communisme dans les pays de l'Est a amené des restitutions... )
* les résultats des concours administratifs excluent les Mahorais : leurs quelques députés n'ont pas voix à la parole.
Des humiliations et violences qui pourraient rappeler des temps antérieurs où Mayotte était assimilée à un “ élevage d'esclaves ”.
Non aux opinions aussi partiales que partielles...
Le 22 décembre 1974, on vote dans l'archipel des Comores. Pour ou contre l'indépendance

 

mardi 25 février 2025

L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE Le débat 2ème partie

Suite au documentaire qui a le mérite d'avoir été travaillé et filmé avant le passage de Chido, Mélanie Taravant oriente un débat. 

Débat - Mayotte, une île en état d'urgence en replay - Le monde en face | France TV

Invités qui seront identifiés lors des propos par 1, 2, 3 (avec mes réactions entre parenthèses) : 
1. Emmanuel Blanchard, historien, spécialiste de l'immigration et de la situation postcoloniale à Mayotte. 
2. Élise Palomares, professeur de sociologie à Rouen, spécialiste de l'action publique et politique à Mayotte. 

3. Abby Saïd Adinani, journaliste du service public, originaire de Tsingoni et dont la famille a eu le toit emporté par le cyclone Chido.  

Appuyant sur le désinvestissement de l'État, Amélie Taravant parle d'accélérateur de carrière ou de mouroir professionnel pour les hauts fonctionnaires nommés à Mayotte


2 abonde dans le sens où, dans la méconnaissance du territoire, ils ne s'investissent pas. Tout doit leur être reexpliqué par des catégories B. Une discontinuité néfaste. 
(le préfet Bouvier en est l'illustration). 

1 Mayotte a été coupé de l'environnement régional, le visa Balladur en étant le premier symptôme. pas d'autonomie économique envisagée. 
(dans les années 90 un caboteur venait chaque semaine de Majunga (Madagascar) livrer des produits frais... Est-ce la règlementation européenne qui a mis un frein aux échanges régionaux ? On dit que ces importations devraient d'abord aller en Europe pour être en quelque sorte homologuées, avant de revenir à Mayotte ! Ubuesque alors que ce serait plus que pertinent suite au cyclone ! Je pense particulièrement aux noix de coco qui vont manquer sur une dizaine d'années... Il est vrai qu'à part le blabla officiel parlant, sans que rien ne soit jamais fait, de faire du port de Longoni un centre d'échanges du Canal de Mozambique, rien n'a jamais été fait, Mayotte restant en vase clos, un marché fermé assurant cependant du profit pour les sociétés métropolitaines et réunionnaises...). 

La réalisatrice du film : le visa a fixé des clandestins qui avant allaient et venaient. 

1 Un habitant sur deux est étranger. 

3 Mayotte est refusée dans la Communauté de l'Océan Indien. 
(c'est le fait de la France. Même chose pour les Jeux de l'Océan Indien où les sportifs n'ont pas droit au drapeau français et à la Marseillaise... à l'instar de ce qui se passe avec l'Algérie, faut surtout pas froisser la grande puissance comorienne. Notons que c'est toujours notre pays qui finance ! Et les 15 milliards de l'Aide française au développement dans le monde pointent enfin dans les infos. A l'heure où il faut se serrer la ceinture, les 25 millions donnés à l'Algérie pour réhabiliter des quartiers défavorisés s'avèrent surréalistes, de même les 15 millions au Sahel qui nous a mis le pied au derrière. Et si encore cela contribuait à tarir le flux migratoire ? Est-ce normal de ne devoir ces infos qu'au Rassemblement National ? La gauche est vraiment idéologiquement gangrénée... ). 

2 la spécialiste est persuadée que les migrants ne viennent pas pour la nationalité, que ce droit ne remédiera pas aux problèmes sociaux, que cela ne réparera pas les tuyaux d'eau. 
(Aïe aïe, l'idéologie serait-elle de retour ? N'est-ce pas le fait de l'immigration qui fait que, entre autres, dans un espace restreint on doive toujours construire des écoles, prévoir un hôpital plus grand, voir la biodiversité et la forêt réduites à peau de chagrin et ce à l'aide d'un budget inégalitaire ?). 

1 le nombre d'expulsions du territoire (350.000 hab officiellement) par rapport à l'hexagone (66.000.000) est comparable. L'État n'arrive même pa à répondre aux besoins suite au cyclone. 

2 la politique migratoire est insuffisante et inadaptée; Les immigrés sont vulnérables... 

3 Le titre de séjour fait que les migrants, ne pouvant pas accéder au reste du territoire français, restent bloqués à Mayotte  
 
 1 délinquance chômage pour des jeunes même au niveau du bac qui se retrouvent bloqués

(Conclusion : ponctuellement peut-on se satisfaire de spécialistes de Mayotte en théorie ? Foncièrement pourquoi sommes-nous condamnés à subir des politiques incapables, des professionnels qui ont dévoyé le service au pays, plus soucieux de leurs carrières et des copains que du peuple ?)