samedi 30 novembre 2024

BALADE de TERROIR... des Hommes...

Abstraction faite de ces barbares avares d'un bonjour... d'autant plus que de croiser et d'échanger avec ceux qui illustrent le noyau originel presque, du village, du moins dans les mutations dues aux successions de générations, ne peut que consoler et réconforter, (hier avec Maurice, 28 mois en Algérie, puis Louis du cheval dans les vignes), l'empreinte des Hommes, sexes confondus continue de marquer le paysage. 

Moins que pour la Montagne de Ferrat : «.Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes... », ici aussi, afin de garder la terre, la technique du mur en pierres sèches s'imposait...  

Hommes, étrange d'avoir assimilé l'éboulement d'un pan de mur en pierres sèches à un vélage, à un veau venu au monde, un vedèl en occitan... Malheureusement, depuis des lustres, on ne se préoccupe plus de réparer suite à un éboulement et les vedèls en restent orphelins... 

Hommes, morts du cimetière, vivants autour du clocher, de la Tour Balayard même si aujourd'hui ils occupent les lotissements déshumanisés. Mais il reste, malgré le marin, vent contraire, les « Ouais », les « Allez » qui montent et tout ce que les spectateurs du rugby lancent de plus grossier, surtout contre l'arbitre, mais que la distance permet juste d'imaginer...

Depuis longtemps, nous n'avons plus à éviter le crottin pisseux de nos braves chevaux ; sur le goudron, après les sucs collants de la vendange, par endroits, il reste l'épanchement huileux des olives écrasées par les pneus...  

Le crépuscule s'annonce ; des Hommes des temps passés attendent le réconfort de l'angélus du soir... 


vendredi 29 novembre 2024

BALADE de TERROIR, des sangliers...

En promenade, plutôt aller à la rencontre de la nature, de la faune... que de croiser nos semblables. Hier, dans la “ rue du porche ” (du 8 mai officiellement), un couple pourtant d'un certain vécu, n'a rien répondu à mon bonjour. Je me suis pincé la lèvre pour ne pas être désobligeant... C'est ainsi que les Hommes existent ! bien la peine les cheveux gris ou blancs ! Alors, autant se réjouir de la vie qui perdure malgré les bouleversements de l'époque. Et si, unique, pathétique, un seul appel de merle invisible s'est fait entendre lors de la balade (1), au silence déplorable du couple humain répond la rencontre positive des sangliers. Seraient-ils nocturnes contrairement à nous, ce ne sont pas les traces qui manquent, les dernières petites pluies en attestent. 

Sanglier. Partout des traces de leurs passages nocturnes.

Pour affouiller du groin, en quête de racines, ils sont vaillants à présent que la période faste des raisins à razzier, plus encore dans les vignes de la Clape, est passée. 



Une souille, leur salle de bain... de boue, en fait. 



Un pin grattoir, pas serviette éponge, plus exfoliant, plus décapant que la bande de crin : la méthode forte contre les parasites. 

Sanglier « Bête noire » ou de « compagnie » qui n'accompagnera plus la harde. Plusieurs carcasses pendent chez les chasseurs, comme chez le boucher. Leur activité peut-elle remédier un tant soit peu à la prolifération du porc sauvage ? (2) 

(1) vu aussi un hoche ou rouge-queue bien seul... les étourneaux devaient vaquer ailleurs. 
(2) après les avoir salués, pour la photo, j'ai demandé la permission. Tutoiement de rigueur entre compatriotes presque compagnons, gens du cru. Échange aussi courtois qu'amical, l'un des nemrods ayant même pris la peine de faire prendre la pose à la dépouille.