dimanche 28 avril 2024

RIEN à dire sur la PROVENCE azuréenne...

« ...En été mon pays à moi
En été c'est n'importe quoi... » 
C’est en Septembre (1978), Gilbert Bécaud (1929-2001).

Bon, déjà deux mots pour redire pourquoi cette visite du Midi ne se poursuit pas sur la Sainte-Baume, les Maures et l’Esterel. Entre les encombrements de la Côte, le rosé surfait, la concentration de célébrités, le trop-plein de publicité pour cette “ Côôôte ”, la “ trahison ” d’un Charles Trénet des “ golfes clairs ” (aussitôt pardonné tant on l’adore !), 

Antibes / Voyage scolaire / 1977
Dépaysement garanti pour les enfants de Givors (Rhône) !

...la mienne de trahison, accompagnateur d’un voyage scolaire, mes petits laissés en HLM, dans les pauvres bras d’une épouse elle aussi, abandonnée dans une vie sans folies (1977), le pathétique des camaïeux bleus d’une céramique  de Vallauris (1986-1987 ?), illusion d’une “ réussite ”, à peine désir d'une satisfaction, surtout pas pour atteindre des sommets, un mieux de toute façon parti ailleurs... Finalement, sans parler de ce panettone pour touristes, farci de vers de Ventimille (voilà ce qu’il en est de vouloir dépenser ses dernières lires avant la frontière... au moins un avantage de l’€), parce qu’ils se sont occupés de nous, de l’aménagement du Languedoc-Roussillon pour cause de saturation estivale entre Toulon et Menton, dans le but d'arrêter le flot vers l’Espagne, enfin pas pour nos beaux yeux, pauvres Languedociens et Catalans que nous sommes, dernières roues de la charrette ! Enfin, faut vous faire un dessin ? trop beau pour être honnête, devrais-je dire pour couper court, dans un pic d’énervement assez comediante, de mauvaise conscience, peut-être pointe de jalousie, sûrement parce que tout cela implique trop, personnellement, à en perdre le détachement extérieur, que cela s'emmêle à la sérénité à aimer, pour ces périodes d’amour vain, où on aime, mais mal, à croire alors que nos marques d’amour en surface se suffisent à elles-mêmes... 

SG2 Renault 1987

SG2 Renault 1987. 

Enfin, ces encombrements ne nous ont pas empêchés de descendre dans Monaco avec un SG2 Renault (1), populo, bleu ouvrier, autrement plus vaillant et altruiste, de ses trois litres de cylindrée (1987, celui des camaïeux bleus à Vallauris !), quitte à faire gitou, que ces bagnoles de l’égoïsme, d’un paraître cachant mal une vacuité pleine de fric. Et encore, dormir dans une rue de Menton (1999, sans savoir que la ville était et doit toujours être interdite aux camping-cars... encore ce paraître dans son penchant à bannir, à ostraciser, à aiguiller sur le côté pour ne surtout pas se mélanger). Pour le rosé ? question de mode moutonnière, question de goût, si on préfère le blanc qui, dans la lumière, chante mieux la vie encore avec des moules (attention au diabète) comme il la chantait avec des clovisses... restent les huîtres, consolons-nous. Et avant tout, le rouge, rubis, plus pénombre de cave, plus passeur d’intimité, de faille intérieure, de profondeur, de battement de sang, de pulsion vitale irrépressible... 

(1) Qu’est-ce que je l’aime encore cet engin ! Trois litres de cylindrée ! Son moteur continue de me parler, alors qu’un V6 ou V12 étranger de bagnole prétentieuse, bof, ça me laisse froid...


samedi 27 avril 2024

Le PILLAGE systématique des MERS (2)

subventionnée avec nos impôts... Raison de plus pour ne pas aller voter !  

Une capacité de 100 tonnes/jour ! Une productivité multipliée par trois ! Ou plutôt toujours plus dans le carnage... 

 https://www.facebook.com/ClaireNouvian/videos/334957739204533


« ...Deux frères, armateurs-thoniers, se confient, visiblement sûrs d’une logique économique se suffisant à elle-même ; ils sont dans la quarantaine ; un investissement sur vingt ans reste raisonnable, à deux qui plus est ; ils font construire un bateau moderne, plus cher mais fabriqué en Roussillon, plus léger mais plus solide, économique en carburant et ça compte quand la puissance développée atteint les mille chevaux. Ce serait presque hors sujet de poser une question sur la ressource, sur l'activité durable... Que s’est-il passé ? Vingt ans en arrière, pourtant, la race des thons qui viennent se reproduire en Méditerranée, se perdait ; pour une fois, les scientifiques ont été plus qu’écoutés puisqu’il s’en est suivi une interdiction ; c’est dire si la situation était désespérée... À un moment donné, seules les mesures radicales, coercitives sont susceptibles d’être suivies d’effets... 
Je me souviens d’un reportage à Marseille, un mec (j’assume une condescendance allant au delà, vous allez comprendre !) au micro, vulgaire, volubile mais dans l’indécence sordide, contre l’interdiction, parce que lui, un de la famille sinon un allié avait misé des millions dans un thonier toutes options “ tueur ”, vu que ça devait rapporter, qu’il n’en avait rien à foutre de la réglementation. Un témoignage outrancier à garder en mémoire, donnant une piètre et fausse image des Pieds-Noirs auprès de ceux qui ont une vision simpliste, lapidaire, arrêtée sur les gens et l’Histoire. On reste stupéfait de la véhémence affichée au seul motif d’un gros investissement avec pour seul souci un retour bénéficiaire et la légitimité d’être un riche qui risque et à qui la piétaille, avec pour seul droit celui de la fermer, devrait tout ! Que sont devenues ses mises de fond en quinze ans ? Ce qui est sûr est que nous ne pouvons pas compter sur un changement de mentalité de la part d’un individu si cynique. N’attendons pas sagesse, humanité, solidarité de la part de tels prédateurs économiques, forts, de par leur pouvoir financier, de tenir les politiques en main. Aujourd’hui, en effet, comme quoi la nature est bonne fille, en dépit des quotas (89 % pour la Méditerranée, 10 % pour l’Atlantique, 1 % à la pêche de loisir... pas contente de n’avoir que si peu de bagues), le thon rouge de Méditerranée est de retour, ses effectifs se renforcent... quasiment un miracle tant le pessimisme, malheureusement lié à la façon de traiter la Planète par ce foutu système libéral délétère à force d’excès, régnait et règne encore... » « Un Languedoc Fleur d'Amandier », Hiver, SUD, C'EST ÇA ! tome 1. (projet) 




« ...Pourtant quel coin béni pour la pêche, ce Golfe du Lion ! Il allie un plateau continental aux effets du Rhône et du soleil. Les fonds de la Planasse, parallèles à la côte, s’abaissent avec régularité avec néanmoins des canyons assez nombreux qui en échancrent la limite. Avec l’eau douce, les alluvions du Rhône, le soleil, une dynamique favorise la vie marine : frayères le long de la côte, plancton pour toute la chaîne alimentaire de poissons bleus, anchois, sardines, maquereaux, thons, espèces locales variées, seiches, poulpes, calamars, baudroies, grondins, rougets, merlans, daurades... Dans ces lieux de pêche d’une grande richesse, le chalutage va pouvoir se développer grâce à plusieurs facteurs : la présence de barques assez fortes (jaugeant une vingtaine de tonneaux), l’introduction de la technique du bœuf et l’existence du port de Sète.
Malheureusement, l’instinct cupide de l’humain a tué la mer aux œufs d’or ; une situation que seules une gestion drastique et la résilience d’une nature peu rancunière seraient susceptibles d’améliorer...
Une autre ressource le long de la côte sableuse, jusqu’en Camargue, les tenilles (tellines, haricots de mer) et bien sûr le tourisme d’été... » « Un Languedoc Coquelicot », Printemps, SUD, C'EST ÇA ! tome 2. (projet).

« ...Par contre, à côté, la photo des barques “ aux douces couleurs ”, ces tartanes sœurs de nos catalanes (des chances pour que les plans de ces bateaux soient venus de Catalogne), finalement, rappellent qu’à Martigues, plus que des pescadous du dimanche, les marins-pêcheurs du lieu damaient le pion à Marseille (343 tonnes en 1842)... À quai, amarrées telles des juments patientes, Camargues cela va sans dire, chamarrées, les héritières des tartanes offrent au touriste plus qu’une carte postale : avec elles, ce sont les anchois, sardines, maquereaux, les thons d’une mer jadis riche... le parler sans fard des poissonnières. Qu’on doive associer à cette conque d’abondance, le prédateur insatiable en bout de chaîne, qui lui s’est cru malin d’avoir tout raclé, est vraiment regrettable... » « Un Languedoc Coquelicot », Printemps, SUD, C'EST ÇA ! tome 2. (projet).