mercredi 5 octobre 2022

MAYOTTE années 70...

 Ecrit par Jean-Pierre (son nom n'est pas dévoilé). Merci à ce contributeur en commentaire à un article d'Hérodote sur Mayotte.  

J'ai été pendant 2 ans de 75 à 77 à La Réunion. J'étais à cette époque pilote de Transall dans l'Armée de l'Air basé à St Denis et nous avons vécu les événements de Mayotte et de l'indépendance des Comores en direct.


Giscard avait décidé de donner l’indépendance à tout l’archipel et lorsque Mayotte a dit non, ce fut un véritable séisme au palais et du jamais vu dans les annales. Comment peut-on refuser d’être indépendant ?


Je peux confirmer que le seul argument avancé pour ce refus et que j’ai pu constater sur place en discutant avec la population, c’est que depuis la nuit des temps les mahorais constituaient une réserve inépuisable d’esclaves des 3 autres iles et en particulier de la Grande Comores. En cas d’indépendance de Mayotte ils ne se seraient pas privés de cette aubaine. 

C-160_Transall_3 wikimedia commons Auteur Dsgn

Aéroport_de_Pamandzi_depuis_la_Vigie wikimedia commons Auteur mwanasimba de La Réunion

L’armée de l’Air et ses Transall a assuré pendant plusieurs années le soutien logistique de l’ile à partir de la Réunion. C’était à l’époque un petit paradis. J’ai dû y aller une bonne cinquantaine de fois en 2 ans et la particularité du trajet aérien était qu’il fallait contourner Madagascar, car nous n’avions plus le survol de l’ile (en raison des ruptures des relations diplomatiques). J’y ai même essuyé un cyclone en 77 et sauvé le Transall d’une destruction certaine.


Les Iles éparses étaient aussi des destinations fréquentes et grâce à elles la France dispose d’un espace maritime considérable dans l’océan indien. 


Pour la petite histoire, en 2014 ou 2015, Hollande a voulu brader Tromelin aux mauriciens, pensant que ce confetti n’avait aucun intérêt pour nous. Heureusement on la arrêté à temps l’homme à la vespa.

mardi 27 septembre 2022

VENDRES n'est pas à vendre !

Par ailleurs, pour reprendre le peu qui nous est livré par le dictionnaire topographique, un mot sur ces domaines qui ponctuent le "plateau bleuté" de Vendres et une partie des "graves de galets roulés" du Crès en partage avec Sauvian et Sérignan (source wikipedia). (La carte de Cassini (XVIIIe s.) mentionne nombre de ces domaines).




Le plateau, oh, à peine plus d'une dizaine de mètres en moyenne si on exclut quelques bosquets à trente ou quarante mètres, est ponctué de campagnes opulentes aux parures remarquables de pins centenaires.
Le Nègre (pas de polémique s'il vous plaît... chez moi, à Fleury nous avons eu monsieur Nègre qui a même été maire et jamais qui que ce soit n'aurait commenté son patronyme dans une déclinaison raciste, chez Odette et Séraphie se vendaient des "têtes de nègre" 20 centimes... de la maison Poux me semble-t-il, dans le Tarn... il est vrai que l'expression datant du temps des colonies, ne doit plus s'employer... tout comme ces réglisses représentant des têtes, pas plus que le cèpe en question qui est "à tête noire" ou "bronzé" mais là pas de risque, je crois qu'on ne le trouve que loin de la Clape ). La Vidalle, le Grand-Duc, la Savoie-Neuve, la Grange-Basse et qu'en est-il, de l'autre côté de la rocade D 64 que je ne connais pas, avec, éventuellement, Bellevue, Fontvieille, Clapiès, la Vistoule... ?.
Le ruisseau de la Carriérasse plus marqué par ses bouquets de carabènes (arundo donax) que par la présence d'eau dans son lit, des vignes et de loin en loin, tels des amers, de grands pins, ces bosquets qui dominent, toujours aussi allégoriques du grand vignoble languedocien.

En prolongement du village, dans une position dominant l'étang et cette partie du delta de l'Aude entre les collines du Biterrois et la montagne de la Clape, Castelnau et le Puech Blanc.



Pour Castelnau, Geoportail indique un château ainsi que la possession du "Parc de Castenau" (une bonne partie de l'étang en contrebas où jadis les étourneaux étaient estourbis la nuit pour être ramassés le matin à l'épuisette). Il est fait mention aussi d'une "Chaussée du parc". Autant d'éléments qui laissent penser à la présence ancienne d'une aristocratie terrienne sinon d'une opulence bourgeoise à rapprocher des châteaux pinardiers du Biterois et du Narbonnais.  
C'est pourtant une histoire de vilains et manants que ces lieux nous racontent, d'autant plus réconfortante qu'elle reste d'actualité. En 2017, ce domaine de Castelnau a en effet été racheté par le Conservatoire du Littoral, établissement public chargé de protéger les rivages tant marins que lacustres, ici la partie de l'Etang de Vendres. Dans cette logique, le Conservatoire a remis à la vente les terres et les bâtiments d'exploitation. Une cession qui, contrairement à ailleurs, comme à Gruissan peut-être où la mairie protège plus les intérêts privés que les espaces naturels, s'avère représenter ce qui est, moralement et raisonnablement "durable". Pour faire court, avec le soutien de "Terre de Liens", le mouvement citoyen qui fait pousser des fermes, les 60 hectares ont été vendus à un groupement de jeunes agriculteurs locaux à la barbe de ces fusions capitalistiques dont l'unique finalité est de faire du fric ! Les terres sanctuarisées, conduites en culture biologique devraient proposer (ça démarre en 2022) du vin, des amandes, des olives, des fromages, de la viande...


Étrangement, un peu plus loin en direction de Lespignan, le Puech Blanc, en arrière de son éminence dominant l'étang et la plaine de ses 28 mètres d'altitude, a peut-être connu un destin comparable quand, fin des années 80 ou début des 90, un collectif parlait de l'acquérir en copropriété... le projet s'est-il concrétisé ?
On dit que le site cache une fontaine gazeuse et une source chaude sulfureuse ! L'accès, ma question rejoignant en quelque sorte ce qui précède, en est-il autorisé ?

Vendres a longtemps eu une réputation de village rouge... il est vrai que dès qu'un communiste était élu, le raccourci avec le bolchévisme et l'URSS était vite mis sur le tapis ? Un a priori étant par définition malhonnête, on se doit de ne se faire un avis que sur la gestion municipale... dans un pays qui n'a pas connu, heureusement, les terribles et sanglantes dérives bolchéviques... Et ici, l'histoire de Castenau n'est pas à mettre dans la colonne "passif".

Manière d'apporter de l'eau au moulin, une phrase de Fabien Roussel donnant à réfléchir, qu'on tienne compte ou non de l'étiquette "PCF" : "La gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minima sociaux", vaste programme à l'heure où le robot remplace l'homme sans cotiser, dans l'unique finalité de faire du fric sans aller dans le sens du progrès, à savoir, moins de travail professionnel, plus de liberté... avec la complicité d'un gouvernant légal mais illégitime qui veut plaire à la finance et à l'UE en matraquant les Français...