lundi 15 septembre 2014

Mayotte en Danger / VENDREDI SOIR UN RUMBU...



Vendredi soir, un rumbu (1) magnifique est monté dans la nuit au-dessus de la baie de Chiconi. Au petit matin, après une interruption sans micro et technique, mais avec les chants, accompagnés au gaboussi, de toute l’assistance, le rumbu s’est poursuivi malgré le soleil. Il paraît qu’un esprit vazaha s’était invité... N’était-ce pas la sorcière du vice-rectorat, avec sa carotte et son bâton, proférant ses menaces à peine voilées ? 



« Abracadabra ! Mais non, seulement une école sur quatre suit la grève ! Hi,hi,hi... Faites-nous confiance : on appâte les maires avec des sous seulement promis... hi,hi,hi... si vous saviez les bâtons dans les roues que met la Caf en métropole au point qu’une majorité de maires renonce à monter le dossier, hi,hi,hi... de toute façon en 2015, plus rien, kavu... hi,hi,hi... On a un autre bâton pour les parents d’élèves, hi,hi,hi... qu ‘ils sachent que tout doit venir de Paris car rien n’est bon à Maoré, hi,hi,hi... et que cela nous débecterait de reconnaître ce qui marche sur l’île comme la journée continue de moins de 5h 15 minutes (2), les 5 jours sur la semaine, les 175 jours sur l’année sur les 180 préconisés (3)... »   

Chante, danse le rumbu, Mayotte, pour exorciser le mépris émanant de ces incapables qui n’ont pour morale que l’obéissance intéressée puisque, dans cette administration irresponsable, complice de la faillite du pays, tout n’est fonction que d’avancement et de promotion ! De la part des donneurs de leçons, tout n’est qu’hypocrisie et agissements répugnants !

RA HACHIRI ! La morale, la légitimité sont de notre côté ! LE COMBAT CONTINUE !  

(1)    Invocation des esprits qui viennent posséder des médiums en transe. Socialement, le rumbu a pour fonction, pour la population, de mieux supporter les injustices, le mépris subi, tant individuellement qu’à l’échelle de la communauté.
(2)    sans tenir compte du climat, bon nombre de pays européens pratiquent la journée d’école continue, les enfants restant libres de suivre ou non des activités péri ou extra-scolaires... Et ils sont loin devant nous, aux évaluations internationales... hi,hi,hi !
(3)    Sachant que les enseignants ne sont payés que 10 mois par an (répartis sur 12 / textes de 1946), il serait illégal d’amputer encore (parce qu’ils l’ont déjà fait !) les 2 mois de grandes vacances à moins de compenser financièrement. 



dimanche 14 septembre 2014

Fleury sur le golfe du Lion / DES PALOURDES ET DES CLOVISSES, QUELLE HISTOIRE ! (4).


Quelles sont les descriptions, les notes, les renseignements qui entretiennent la confusion ?

Nous pouvons lire, par exemple, sur  http://www.saveursdethau.com/les-specialites-locales/coquillages.html
« A Sète, la clovisse désigne une palourde de petite taille. On la consomme rarement crue, quoiqu'il soit tout à fait possible de le faire.
On la réserve plus particulièrement aux préparations à base de pâtes.
La palourde, quant à elle, trône toujours au sommet d'un plateau de coquillage digne de ce nom.»

Impardonnable, par contre, cette fiche promotionnelle publiée par http://www.cotebleue.org/palourde.html, parce que « Côte Bleue » est une appellation ancienne sur l’étang de Thau... alors, si la piste des erreurs remonte à la source (1)!
http://www.cotebleue.org/palourde.html
« Très connue également sous le nom de Clovisse, sa coloration est  variable et elle mesure de 6 à 7 cm à l'âge adulte. La Palourde vit enfouie dans le sable jusqu'à 10 cm de profondeur...»

Les références au sens linguistique des mots (semio-linguistique) égarent aussi si elles sont approximatives, ainsi palourde se dirait "clovisse" en « patois » (?). Cela reste d’autant plus flou qu’il ne faut pas oublier la connotation péjorative du mot « patois », surtout lorsqu’il est employé au nom du jacobinisme français dominant au détriment des langues régionales. L’occasion, cependant, de considérer l’apport de l’occitan dans ses déclinaisons provençale et languedocienne.

Ainsi « clausissa », « clauvissa », (du genre masculin en Provence, féminin en Languedoc) : la clovisse, avec l’idée de fermée, close (« clausissa » signifiant aussi « boîte fermable », mais rien sur la palourde ! On pourrait en déduire qu’elle n’existait pas, sauf qu’en français le mot « palourde » date de 1540, sinon 1484, alors que la « clovisse » n’arrive qu’en 1611 !
Toujours sur http://www.panoccitan.org/diccionari.aspx, figure un « arcèli », « coquilha » du genre vénus (« arcèlli » dans le dictionnaire provençal-français « Trésor dòu Felibrige »). Et cet arcéli vient rappeler l’évocation de l’arseilhère, cet engin de pêche utilisé dans l’étang de Thau.  

Dans l’étymologie occitane, http://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/arseilhera-2/, (encore un site des plus enrichissants !), nous trouvons une recherche sur l’arseilhera mais qui ne résout rien de notre énigme.

Autant aller directement sur les bords de l’étang de Thau respirer l’iode de la Méditerranée, cela nous changera de l’atmosphère confinée des bibliothèques !

(1) en parlant de source, il en existe une, sous-marine, d’un grand débit, dans l’étang de Thau.