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Oignon doux des Cévennes. Wikimedia Commons. Author Office de Tourisme Mont-Aigoual. |
Lézignan-la-Cèbe. « A la cèbe, à la cèbe ! »
criait l’homme avec une montagne de ces gros oignons doux sur le plateau de sa
camionnette dans nos rues et sur le « sable mouillé » de la plage du
temps du camping libre sur la plage. Doux au point d’accompagner parfois et
chez les puristes le déjeuner matinal.
Paulhan ? j’associais un homme de lettres à ce village,
si fort, mais ce n’était qu’une homonymie et pour la localité il faut articuler
un « Pauillan » bien occitan.
L’A75 passe aussi à l’écart de Clermont-l’Hérault, capitale
oubliée du raisin de table… Ceyras, les olives sur les rives de la Lergue.
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Lac du Salagou Auteur Gérard Witzke. |
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Collégiale_Saint-Paul_de_Clermont-l'Hérault Wikimedia Commons Author Tournasol7 |
La terre rose, lilas ou violette aux abords du lac de
Salagou. A droite les terroirs de St-Saturnin-Montpeyroux déjà mis en valeur
dans les années 80.
Un supermarché pour les kilomètres dans la nuit, la montagne
où il devrait faire plus frais. Pour les cousins, Blanquette de Limoux dans les
5 euros, sangria pour la moitié du prix. Pour le chauffeur du Lavazza à 10 € le
kilo, de l’énergétique à 4,5€ /L . Pour la troupe, des madeleines (3,9€/kg),
une mousse de canard pas chère, une mousse aux marrons, des yaourts, du lait, des
bananes (1,49 €/kg), des tomates (1,69 €/kg), courgettes (1,49 /kg), des
aubergines, des poivrons (2,39), des
oignons (on cuisine en route !), des doux mais rouges pour la salade (1,99
la botte)… du douce sous douche (2 x 3,73) et un corps réparateur (2 x 3,04)
pour elle (je n’y suis pour rien), un sac pour lui en quatrième (19,90)… je
garde le ticket de caisse juste pour voir, au chapitre « Tu veux te voir
avec moins d’argent ? », déjà dans un an, de combien ça va
augmenter…
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Collégiale_Saint-Paul_de_Clermont-l'Hérault Wikimedia Commons Author Tournasol7 |
Lodève, ville des évêques dont Bernard Gui, tenace
inquisiteur en Languedoc qui joue un rôle clé dans Le Nom de la Rose où
Guillaume de Baskerville est censé représenter Bernard Délicieux sauf que dans
le film, ce n’est pas Sean Connery qui meurt en prison mais l’inquisiteur quand
son coche aux roues massives est précipité dans le ravin par les paysans…
Avec l’autoroute qui aujourd’hui ondule grâce aux ponts et
tunnels pour moduler les rampes qui font passer de 200 à 728 m sur13 km, qui
pourrait penser encore à la nationale de jadis épousant le pays, elle, plus
collée aux courbes de niveau, plus liée au paysage.
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La 403 Retour de Tchéco en 1970. |
1965, une 403 noire monte vers le Causse du Larzac. C’est un
matin d’août… Nous ne partions qu’une fois prêts et à n’importe quelle heure. En
bas les dernières vignes. Accrochées aux pentes, des laisses et restanques
retenues par des pierres montées par des mains d’hommes et qui nous faisaient
chanter « Pourtant que la montagne est belle ».
A droite une
départementale et, sur le panneau indicateur « Cirque du Bout du
Monde », une destination qui me fait rêver encore. A présent la promo
touristique locale appelle de l’autre côté, vers le cirque et la grotte de
Labeil.
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Pas_de_l'Escalette Wikimedia Commons Author Vpe |
En profitant du travail millénaire de la Lergue dont les
eaux ont entaillé ce rebord rétif du Massif Central, les Gavaches (chacun
est le gavach d’un autre et j’en suis un pour les catalans) ne passaient pourtant
que difficilement sur le Larzac par le Pas de l’Escalette où il fallait
escalader sinon passer par une échelle (des marches taillées dans le roc ?).
Du Caylar à La Cavalerie, le Causse, loin d’être plat,
déroule ses éminences et dolines. A peu près à 800 mètres d’altitude, la route
longe le trop fameux camp du Larzac, arrêté, dans les années 70, dans sa
propension à refouler moutons et paysans. De çi de là, les murs épais d’une
jasse tapie pour parer aux vents neigeux de l’hiver, une lavogne pour faire
boire le troupeau. Le poème « Lou pastre » d’Antoni
Roux vient comme un tableau. Il déborde, tant pour le paysage, les rudes conditions du plateau que la
vie intérieure, d’une plénitude intemporelle qui, dans sa langue originelle, submerge
l’esprit :
« … Sus lo
causse auturòs qu’es coumo sa patrio…
… Tot solet, luènh
dau monde, amont se crei lo rei… »
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Larzac+Brebis_en_p%C3%A2ture+aut+Jean-Claude+Charri%C3%A9 |