Le village de Fleury-d'Aude s'est longtemps appelé "Pérignan". Il en reste que les habitants préfèrent se dire Pérignanais que Fleurystes, serait-ce dit avec des fleurs... Et c'est si différent de "Perpignanais" pourtant à une lettre près seulement...
Au sixième rang dans le département, le territoire communal se diversifie entre les garrigues de la Clape, les coteaux, la plaine et le fleuve Aude, les marais d'eau douce, l'étang lagunaire de Pissevaches et plus de six kilomètres de sable pour les plages.
Au départ du village prudemment installé en hauteur hors de portée des crues furieuses, comme Salles à côté, en direction de Saint-Pierre-la-Mer, on longe d'abord l’Étang, une cuvette asséchée et drainée vers l'Aude par un souterrain. Tout au bout, la route serpente un peu pour monter dans la Clape.
Des vignes et quelques rares amandiers le long d'un accès en terre, hier...
... et à présent...
Plus loin, les pins ont effacé le travail de l'homme, comment deviner qu'à la place des arbres, des cistes et des champignons favorisés par les pluies d'automne, la vigne héritée par le copain de papa n'existe plus. Dans la barre rocheuse qui limite ce ravin de Combe Levrière, le travail antédiluvien des eaux courantes a creusé des marmites dans le calcaire, les anciens dont l'oncle Noé parlaient seulement des trous de renards. En quelques décennies, dans un mouvement de balancier, là où les bergers ratiboisaient, les résineux prennent une revanche : ils étouffent la murette censée préserver la terre des aigats subits.
Même en hauteur, c'est très difficile de rendre des trous de renards à un regard d'enfant.
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