Le Pays d’Olmes, 300 km2 seulement, mais multiple, avec la
Montagne de Tabe (Pic de Saint-Barthélemy 2348 m., Pic de Soularac 2368 m.), la
station de ski des Monts-d’Olmes[1]… le château de Montségur sur son pog où
deux-cent-vingt Cathares et faydits choisirent le bûcher plutôt que de renier
leur foi…
Pic de Saint-Barthélemy Wikimedia Commons Author Pierre Benard |
Le guide qui faisait visiter plutôt bien, genre
beau-gosse-randonneur-alpiniste aux muscles fins et bronzés, suivi par
l’admiration toute féminine de sa conquête, gâcha cette fois-là l’engouement
respectueux de l’assistance, enfin, de ceux qui y furent sensibles, lorsqu’il
eut la mauvaise inspiration d’appeler la montagne derrière, seule voie, très
dure l’hiver, de ravitaillement des assiégés, « Saint-Bart ».
L’irruption incongrue de l’île tropicale haut-de-gamme, la présence béate de sa
compagne tout acquise, en auraient été presque risibles sans le respect dû à
cette triste, austère et terrible page d’Histoire… Plutôt admirer les cycles
étonnants, suivant que le siphon se remplisse ou se vide, de la fontaine
intermittente et à fort débit de Fontestorbes alimentant l’Hers sorti des
gorges de la Frau.
Lavelanet Wikimedia Commons Author LucasD |
Cathédrale Mirepoix Wikimedia Commons Author Andy HM at Esperanto wikipedia |
Alors, à Mirepoix peut-on à nouveau mirar lous peisses, mirer les poissons[2] ? Plus sûrement, les maisons moyenâgeuses à colombages, la cathédrale Saint Maurice. Son édification prit des siècles à cause des guerres, de la peste, de la nomination de Pierre Poisson, auteur des plans, comme cardinal, ce qui laissa l’édifice en plan. Elle reste remarquable pour son clocher (le plus haut d’Ariège), son impressionnant bourdon de deux tonnes, deux fois moins lourd toutefois que « François », celui de Montpellier ! Sa nef de 21,40 m. est la plus large du gothique languedocien.
Achille Laugé / Route bordée de genêts voir source sur Wikimedia Commons |
Couronnée par le Lauragais, le Razès, le Mirepoix et l’Aganaguès[3], la Piège telle un œil-de-chat, jaune de son
soja d’août. Collines maigres, combes seulement en culture, maigre productivité
malgré le remembrement avec quelques « gros » cultivateurs seulement
et pris en otage par une aberrante agriculture mondialisée. Le Garnaguès semble
associé à la Piège[4], inclusion aussi mystérieuse que le pastel
en cocagnes qui, entre Albi, Toulouse et Carcassonne, enrichissait les nantis
en laissant à ceux qui pourtant avaient fait tous les efforts, seulement de quoi survivre…
[1] Perrine Laffont,
championne de la station, médaille d’or à Pyeongchang !
[2] Des érudits de
l’étymologie disent néanmoins que Mirepoix signifie « qui regarde la
montagne »… il y a pourtant une truite d’argent sur le blason de la
ville !
[3] Le Lauragais
s’appelait Auragès, en occitan Lauraguès, pays de l’aura (vent d’autan).
L’Aganaguès fermé à l’est par les
collines du Pédaguès anciennement Podaguès.
[4] La Piège est
incluse dans la Garnaguès, quadrilatère irrégulier avec pour axes
Cintegabelle-Fanjeaux et Mirepoix -Villefranche-de-Lauraguais.
Photos autorisées Wikimedia Commons.
Photos autorisées Wikimedia Commons.
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