Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
samedi 25 janvier 2014
Fleury d'Aude en Languedoc / AMÉNAGEONS, DÉVELOPPONS... COLONISONS ! (IV & fin)
La dangerosité du DDT étant reconnue, vers 1970, des produits organophosphorés imagocides ou larvicides le remplacèrent. Mais si le DDT tuait tous les insectes, une petite quantité du nouveau produit suffisait malheureusement à tuer aussi les oiseaux, par ingestion ou toilettage.
Je me suis interdit une digression concernant les oiseaux (partie I) en citant le tamaris, l’olivier de Bohême et les roselières parce que si je n’ai jamais découvert le joli nid en poche de la mésange rémiz (rémiz penduline) qui niche, dit-on dans les tamaris, j’ai eu l’occasion de me réjouir d’une colonie de verdiers qui gazouillaient dans les oliviers de Bohême (années 60 / plage de la Tamarissière / Agde) et j’ai vu un nid de rousserolle effarvatte dans les roselières de notre étang de Pissevaches (1). A Pissevaches justement, avant la démoustication, des hirondelles par centaines, chassaient plus ou moins haut, suivant la tendance météorologique. Elles ont disparu. On en voit bien quelques unes à Saint-Pierre, à Fleury, davantage, semble-t-il, plus dans les terres, à Coursan mais c’est bien triste. Et qui a bien pu entendre les trilles des chasseurs d’Afrique (les guêpiers) qui repartent au mois d’août ?
Depuis 1976, la découverte d’un insecticide biologique très sélectif et peu toxique, le Bacillus thuringiensis israelensis (BTI) a constitué une avancée certaine au point que son usage permet de démoustiquer en Camargue, zone naturelle protégée. Depuis 2006, le BTI est le seul larvicide admis en Europe et utilisé pour la démoustication par l’EID sur notre littoral. L’Entente pour la démoustication, toujours efficiente, se doit de rester vigilante face aux nouveaux risques induits par le commerce mondial et les voyages intercontinentaux : l’épidémie de West Nile qui infecta les chevaux mais peut affecter l’homme, toucha le Gard et l’Hérault en 2000 et le chikungunya de 2007 en Italie toucha aussi une région pourtant démoustiquée.
L’EID a opté pour une mission de surveillance, en particulier de ce nouveau venu qu’est le moustique tigre. En attendant que les spécialistes nous trouvent des alternatives au traitement insecticide, ne négligeons pas les pièges sélectifs et surtout la protection passive alors que, contrairement à ce qui prévalait lors de la mise en place de la Mission Racine, nos fenêtres ne semblent plus être dotées de moustiquaires.
(1) aucun rapport avec les vaches, fussent-elles celle de Margé qui y broutèrent un temps : il s’agit des sources, des résurgences au pied de la Clape. Sources des quatre parties de l'article :
1) Henri Vincenot Les Voyages du Professeur Lorgnon, n° 1200 La Vie du Rail (29 juin 1969).
2) Tour du Valat. Centre de recherches pour la conservation des zones humides méditerranéennes / Historique de la démoustication sur le littoral méditerranéen.
photo nid de rémiz penduline / jokerplanete : googleimage.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire