lundi 3 mai 2021

La chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde / Une balade de Bettina à Nissan.

Ce rayon de 10 km permettant de sortir sans attestation peut avoir des bons côtés : (re)découvrir des petits trésors à portée de main, d’autant plus quand l’ami Jean-François publie, juste avant le confinement, des articles à propos de Nissan-lez-Ensérune (34) et l’abbé Giry sur sa page Fleury d’Aude en Languedoc. ☺


 
La commune de Nissan-lez-Enserune possède sur son territoire deux chapelles d’origine wisigothique. L’une d’elles, la chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde classée monument historique depuis 1981, se trouve au milieu des vignes juste à la limite entre Nissan et Colombiers. Ceci explique peut-être le panneau (photo n° 10) planté à l’entrée de la propriété correspondant certainement à la maison rajoutée au XVIIe siècle pour un ermite, gardien du bâtiment. Pas chauvin du tout les Nissannais ! 😅
 
Pour en savoir un peu plus sur cette chapelle, dont malheureusement les deux portes étaient fermées à clé :









 
Les photos de la deuxième chapelle suivront d’ici quelques jours.

samedi 24 avril 2021

Printemps des années quatre-vingt-dix / Autour de Pâques, avril 1998.

 Cette année là, Pâques et son lundi se fêtaient les 12 et 13 avril. Le renouveau : quelle jolie et heureuse période malgré les années qui passent, les pages qui se tournent... L'incertitude de ce que sera demain n'inquiétait pas en 1998... 

Correspondance 1998.

Au village : 

"... Pour les départs de ce bas monde, l'autre jour avaient lieu trois enterrements, la mère de Mme Figeac qui habite sur la Terrasse, la doyenne de la commune, Denise Bolumar, qui avait quatre-vingt-dix-sept-ans (maintenant c'est Madame Chamayrac qui prend le relais, et un inconnu de Saint-Pierre. Par la même occasion, j'ai appris la fin de Salvador Pérucho à Fabrezan (mari de Cécile Huillet) et celle de sa sœur Louise, mère de Louis Sala.../... Samedi 4 avril a lieu le "Repas de l'âge d'Or" dans le local municipal, Bd Général de Gaulle. Les mauvaises langues disent que s'il arrive malheur à quelqu'un, le cimetière est juste en face..."

"... Aujourd'hui le temps est gris et n'invite pas aux sorties. Les forsythias ont toujours leurs belles fleurs jaunes, et ce sont à présent les arbres de Judée qui commencent à nous offrir leur belle couleur grenat tandis que le marronnier du jardin public se pare de belles feuilles de même que nos divers figuiers..."

"... les fils électriques aériens connaissent leurs derniers instants, et les hirondelles devront se contenter des antennes de télévision ou des rebords des toits. notre rue a vu disparaître les fils (électricité et téléphone) qui passaient devant nos fenêtres. les néons sont hors service et, en compensation, deux jolis réverbères à lumière jaune, installés sur les murs d'en face, dispensent un éclairage plus puissant dès la nuit venue. plus tard, les poteaux en ciment eux-mêmes seront enlevés. Le tri des déchets est également à l'honneur. de nombreux "points bleus" ont éclos sur le territoire : chacun comporte trois conteneurs, un pour le plastique, pour le papier et pour le verre, le tout chapeauté par le SIVOM (Syndicat intercommunal)..." 

A la mer : 

"... la clémence de la température aurait permis de manger en plein air mais nous nous méfions en cette saison du vent d'Espagne qui était vraiment très froid sur la plage. Il y a assez de monde à Saint-Pierre et les commerces sont ouverts. le camping doit être ouvert : dimanche nous avons vu Alban Sire et sa femme qui avaient l'air de déménager de menus objets ; ils devaient rejoindre leurs quartiers d'été. Pourtant, mardi dernier, certains tènements ont souffert de la gelée. Contre toute attente, on dit que les vignes de "Marigolles" n'ont pas été touchées. Dans le Minervois, ça a été bien pire, et une bonne partie de la récolte a été perdue, si bien qu'on a parlé de calamité agricole et que le journal télévisé en a fait mention..." 

Au village encore, grands travaux du "pluvial" avec circulation alternée, déviations... les grosses dents d'une scie géante taillent une tranchée dans le revêtement : ils posent des conduites 

"... "des buses de six cents" m'a dit un ouvrier. Hier les services de l'EDF ont enlevé, à l'aide d'un puissant camion-grue, le grand poteau de ciment à la limite de la maison, poteau auquel tu avais grimpé aussi facilement que le fait Youssouf au cocotier." 

Derrière mon père, les poteaux en ciment et au fond le néon et les lignes aériennes des années 60 (diapositive François Dedieu mai 1991) .