mercredi 14 août 2019

LE VENT SUR LA DUNE A LE CŒUR ÉMU... (avant-dernier volet) / St-Pierre-la-Mer


Au fil de la visite, le spécimen de cette espèce toujours insatisfaite qu'on dit "humaine" avec une acception du terme pour la dédouaner à moindre frais de ses turpitudes, prenant plaisir à redécouvrir la dune au pays natal mais qui, sans le réaliser, en voudrait toujours plus, espère revoir une fleur rare à ce qu'il croit, aussi royale que magnifique, et pas que dans son souvenir. 



Entre les troncs blanchis, échoués jusque sur le versant opposé de la dune, témoins des fortes tempêtes qui rabattent tout ce que l'Aude en crue peut transporter, le choc ! Non, il n'est ni Linné ni Mendel, ni Pelt mais sa vision l'ajouterait presque à ces naturalistes de renom.
Incroyable, c'est quoi cette fleur aux couleurs vives ? Pas possible ! a-t-elle au moins été répertoriée ?
Ce n'est pas celle attendue, cette arlésienne gardée encore sous le coude car la première photo ferait retomber ce paragraphe tel un soufflet... Du coup au lieu de "fin" ce n'est que l'avant-dernier volet alors que celui d'avant, logique oblige, est devenu l'ante pénultième !
Un crocus improbable dans cet air si salin ou très sec. Les feuilles sont vraies pourtant ! 

 
Et il faut aussi toucher longuement les pétales pour en arriver à conclure que c'est du tissu. L’œuvre d'un farceur, non une laisse de mer due aux vagues de la mauvaise saison ! Il a même laissé à côté une tige, elle, en plastique mais qui, dans un premier temps voudrait faire passer des fleurs vraies pour artificielles, manière d'écarter un intérêt trop marqué. 


Finalement, une facétie pour en sourire surtout quand la nature, comme pour compenser, offre un bouquet de ces grandes fleurs blanches, magnifiques, royales, qu'il n'espérait plus. 

LE VENT SUR LA DUNE A LE CŒUR ÉMU... (antepénultième volet) / St-Pierre-la-Mer


Retour au ras du sable. Dans notre quête des noms de plantes, au fil des pages surfées et non des plages kitesurfées (ici même, au niveau de la dune de Pissevaches, la plage est réservée aux kitesurfeurs mais il paraît que le naturisme, au-delà du grau en direction des Cabanes-de-Fleury, c'est officiellement terminé depuis que le camping de la Grande Cosse a été vendu), notons l’Euphorbe des sables (ci-dessus), la Fausse Ivraie maritime, le Panais porte-épines, le Cakilier maritime...  


Et aussi celles que nous reconnaissons : l'échinophore épineuse (Echinophora spinosa) en régression en Roussillon et qu'il conviendrait de protéger sur tout le pourtour du Golfe du Lion.


La camomille maritime (Anthemis maritima) aux capitules jaunes et ligules blanches. Elle produit une huile essentielle de couleur bleue.


Bleues aussi nos vendangeuses (limonium vulgare, sous-espèce narbonense, lavande de mer, saladelle, lilas de mer...), maigrichonnes mais aventurières et visiblement pas dans un milieu favorable, comme autour de l’Étang de Vendres.


Et encore la matthiole sinuée (Matthiola sinuata),ou giroflée des dunes (non photographiée) ou l'immortelle des dunes (Helichrysum stoechas)(pas remarquée sur le périmètre concerné) . 

J'aurais aimé voir  Le pavot jaune des sables (Glaucium flavum Crantz) ou l’orcanette des teinturiers (Alkanna matthioli Tausch), au moins pour ce nom si agréable à entendre.


La petite fleur mauve semble être la cakile maritima ou roquette de mer.


Et le faux chardon serait le panicaut maritime, eryngium maritimum. Tendres au printemps avant de devenir dures et piquantes, les feuilles donnent une bonne salade. 

Plantes des sables retrouvées mais souvent connues de vue seulement avec nos préférées, la vendangeuse, le panicaut et celle qu'on croit rare tant elle est royale, magnifique, que l'humain par nature insatisfait désespère de voir au terme de son incursion coupable...