mercredi 11 janvier 2017

MAYOTTE AVANCE... PLUS QU’UN PETIT PAS... / Agonie du 101ème département


Sur le site informant sur la plage sable-cocotier-caca de Nyambadao,
http://www.agencepresse-oi.com/mayotte-plage-de-nyambadao-…/
il n’est pas inutile de feuilleter même si on en a ras la casquette de l’école au rabais, de l’eau aux acquêts, en s'en tenant juste à quelques fils d'actualité.
L'article daterait du mois d'août dernier, c'est l’occasion de mettre sous les projecteurs une de ces grandes initiatives attestant de l’altruisme désintéressé de nos élus départementaux, par ailleurs si souvent décriés ! 


Grâce à eux, Mayotte avance ! Ils sont là, nos institutionnels chargés de remobiliser les énergies, de donner les grandes directions vers le développement, d’insuffler les pratiques vertueuses. Nous en convenons avec eux : les petits pas font les grands changements. Élisez les donc pour des matins qui chantent... (je pense à ces handicapés sans tickets de ravitaillement et du coup protégés contre le diabète et l'hypertension !)
De fait, l’agence de presse en question informe que le Conseil départemental « a lancé des travaux pour la définition d’un PCET » (Plan Climat Energie Territorial / août 2016)
Formidable en apparence ! Tant qu’on s’engagera dans de lourds travaux de réflexion pour définir une stratégie susceptible de viser des objectifs écologiques, Mayotte avancera d’autant plus vite... sauf que c’est comme pour la troisième retenue collinaire qui doit nous sauver... dans les papiers depuis 2007 !!!
Quelles bonnes choses, quelles résolutions vertueuses un tel PCET pourrait cacher (on se méfie depuis les PET de la réforme des rythmes) ? 


* Après vingt ans de réflexion, le Conseil départemental... au bois dormant met certainement la dernière main à finaliser sur le papier l’axe Longoni-Sada devant désengorger Mamoudzou et développer le Centre... ce qui permettrait de ne plus s’encombrer l’esprit avec la maudite route des hauts des montagnes rousses (en kusi, la saison sèche), devant épargner au commandant Passot du rond-point et aux brouettes de toutes les contrebandes, le trafic incessant des conteneurs au cœur d’une ville désormais piétonnière...

* Le Conseil départemental... au bois dormant imagine sûrement des parkings à la périphérie de la capitale (il trouvera, à force, où caser la bicoque du gardien si c'est la petite difficulté à résoudre). La population active, comme le montre la simulation en 3D, disposera alors d’un service de transports en commun, de navettes régulières pour une circulation fluide, contrôlée et écologique, jusqu’au centre ville...

* Le Conseil départemental... au bois dormant dessine dans les esprits des pistes cyclables, pour la qualité de l’air, contre l’embonpoint dû aux mabawas (et au député élu grâce à eux). L’avenir est aux déplacements propres, c’est ce qui fut promis au pauvre entrepreneur des vélos électriques... Vous vous souvenez, celui qui fut loué un temps pour son initiative économique : et que je te fasse un reportage avec le parrainage des élus départementaux... Aujourd’hui le jeune en question est en faillite ou a mis la clé sous le paillasson, ce qui revient au même...

* Le Conseil départemental... au bois dormant devrait moins réfléchir tant ça chauffe (le cerveau parce que socialement, tout ne va pas si mal à en croire l’avocat qui se voit déjà député du Nord, insistant sur un ordre des choses à préserver tant qu’il permet à tous les coquins de son espèce (Rép ou Socialos), de profiter pleinement de la rente de situation que nos impôts autorisent... / ce cher Maître a jacté hier, à Kwézi !). Quittons ce bavard et ne noyons pas notre propos avec des considérations dilatoires pour revenir à cet inédit service maritime à rendre Venise jalouse, de Koungou jusqu’à Dembéni, reléguant à jamais aux oubliettes les heures perdues dans les embouteillages d’une époque où les élus pantouflaient (au sens premier).

De temps à autre, un prince ou une princesse Erika vient depuis une métropole perdue dans les brumes ou la non moins reculée île de la Réunion, cousine « de loin » seulement (elle ne se mélange pas avec les torchons), pour donner le baiser libérateur.
Liesse, tambourins, colliers de fleurs du petit peuple où se fondent les intermittents de la sphère politico-associative en mal de tickets de présence (pour faire nombre).

Et comme dans tous les contes, ils eurent beaucoup de promesses d’enfants. Sauf que ces visites de saupoudrage pour les enfants joyeux ajoutent encore aux emmerdements pérennes.
Autant laisser le bilan aux successeurs qui à leur tour s’en prévaudront pour laisser pire encore... Raison de plus pour s’imaginer en sauveurs de Mayotte élaborant un nouveau Plan Climat Energie Territorial, bien huilé aux entournures (pas un vulgaire diaporama powerp...), que dis-je, vaseliné, encore plus magique que le précédent...


Mayotte avance... plus qu’un petit pas et c’est le précipice, à force de lendemains qui déchantent !

K d’O, PAS D’EAU, CADEAU DES K.PÔ , grands KOmmis et serviteurs de l’ÉtO ! / AgOnie de Mayotte...

(que les pOliticO-consanguins du fiascO ne se disent pas exOnérés de toute responsabilité dans ce fléO...)

* Entre ceux qui prient pour qu’il ne pleuve pas, folie des mariages oblige, désormais 8 mois sur 12... à la mode de MOrOni (€€€€€€€)...

* ceux qui concomitamment implorent le même dieu pour qu’il pleuve...

* les techniciens de l'O, des retenues cOllinaires, de la météO, qui n’en peuvent mais...

* les recOmmandations désormais trilingues de la préfecture sur l’air de la Claire Fontaine... (je préfère et de loin BakOkO Saïd) 

* le grand n’impÔrte quoi des ÔtOrités (irresponsabilité légalisée, carcan législatif paralysant, crétinisme, dévoiement d’apparatchiks nomenklaturistes, véritable État dans l’État émancipé de la tutelle pOlitique...)...

* le cynisme politique à contre-courant de la République guidant le peuple (carriérisme, république des copains, monopole du bOnnet blanc et du blanc bOnnet quel que soit le sens du pouvoir alternatif...)... 

NOUS EN SOMMES RÉDUITS A CONJURER LE CIEL DE NOUS TOMBER SUR LA TÊTE...
SAUF QU’À MAJI.K.VO, le village dont le nom signifie qu’il n’y en a pas, de l'eau, il en est trop tombé à la fois et un enfant a été victime d’un glissement de terrain... (un autre aurait été entraîné par un flot boueux (Koungou) comme ce fut souvent le cas avec les caniveaux ouverts à toutes les chutes) !

Note superfétatoire : A NyambadaO, un autre village, la magnifique plage interdite pour cause de germes de contamination fécale est réouverte à la baignade... Nager, faire la planche en songeant à tout ce qui peut aboutir dans le lagon ou à l’étron sur l’estran si l’eau est coupée... magnifique image pour les prOs du tourisme lors du prochain salon... 

Pardon pour cet humour sombre à vOmir... ou plutôt pour tout ce vOmi qui me submerge encore aujourd'hui...