samedi 1 novembre 2014

LA FRANCE RANCE DES GALLIMARD (II) MÉGALOMANIE ET PERVERSION ESTHÉTIQUE (2)


Enfin, à parler de valeur littéraire « trop rance », nous sommes là pour rappeler la saveur âcre et l’odeur forte qui imprègne toujours les murs de la prestigieuse maison ! Et manière d’entretenir le vernis de la Bibliothèque de la Pléiade, pour persuader notre ami provençal qu’il était plus qu’inconvenant de plonger Mistral dans une notoriété fétide, voyons ce que nous devons contester de la prestigieuse collection. Et si c’est subjectif de ne pas aimer les riches parce qu’ils exploitent les autres, il n’est pas moins illégitime de contester à une coterie dominante les signes ostentatoires d’une présumée supériorité... le talent tel qu’ils le définissent n'excuse rien ! 

Ainsi, la Bibliothèque de la Pléiade a publié Louis-Ferdinand Céline, dont sa correspondance encore en 2009. En 1951 (3), Gallimard a signé avec ce raciste viscéral, cet antisémite aussi violent que notoire, collabo avant l’heure, un contrat de cinq millions de francs... Encore dans le fameux catalogue, Pierre Drieu la Rochelle, "collabo sincère" comme l’a noté Galtier-Boissière et de Gobineau, Joseph-Arthur de, la grande référence racialiste.
Il est vrai qu’artistiquement parlant, nos cuistres prônent que les salops n’existent pas. Sur ce point encore, Antoine porte haut les valeurs de la caste Gallimard : dans l’entretien de 2012 (2), il revendique :

« ... le rayonnement de l’esthétique et de la morale GIDIENNES sur nos pratiques éditoriales (voire sur notre «culture d’entreprise)...»
Sur le plan d’une esthétique autre que littéraire et d’une morale disant qu’il ne faut pas en avoir, rappelons seulement qu’André Gide, égotiste, narcissique, a assumé sa pédérastie.
Mais qui sont donc les salauds ? Sûrement ceux qui réprouvent aussi Donatien Alphonse François de Sade, le "divin marquis" invité depuis 1990 dans une pléiade de deux centaines d’auteurs. 

« ... Sade fut un monstre, un violeur pédophile, une brute dominatrice et ultraviolente, un débris féodal antiféministe et antirépublicain ; son infamie transparaît dans tous ses textes ; son dossier pénal est accablant ; sa célébration continue par toutes sortes d’hagiographes depuis 120 ans est incompréhensible... » http://www.chronicart.com/livres/la-passion-de-la-mechancete/

Concomitamment au mépris injustifié que Gallimard a l’originalité d’afficher à propos de Mistral, nous apprenions la nomination du quinzième Nobel français de Littérature. A cette occasion, l’éditeur, trop modeste, précisa vite que Modiano n’était jamais que son quarantième Nobel... référence à l’épais catalogue sûrement. Peu bavard, il s’est bien gardé d’évoquer l’œuvre de Modiano avec pour cadre le Paris de l’Occupation, de peur, sans doute, de réveiller des fantômes...

« "Vous savez", monsieur Gallimard, le Vaucluse, la Provence où vous aimez bien séjourner, c’est Vincèn e Mirèio. Comme pour Roméo et Juliette ou Chimène et Rodrigue, ce ne sont ni Vérone, ni Séville qui passent avant le dilemme entre le devoir et l’amour. Il faut bien que vous conveniez que l’universalité qui sous-tend ces œuvres ne saurait être contestée (le cas aussi pour Fanny et Marius de Pagnol, heureusement non "pléiadisé", ne vous déplaise). 


Et puis, dédaigner le terroir reviendrait à mésestimer l’origine du monde telle que la vit Courbet... "Vous savez", ce qui est RANCE et EXAGÉRÉ c’est cette image d’un Luberoun (4) contrefait, à laquelle les nouveaux riches de Paris, résidents secondaires, ont contribué. Et si dans les environs, se trouvent les ruines du seigneur de Lacoste, Donatien Alphonse François, pour ne pas le nommer, plus nombreux sont ceux qui viennent ou pensent à cette diversité culturelle qui ne peut que profiter au pot commun.
"Vous savez", tant mieux si Pagnol et Mistral (5) ne sont pas récupérés par votre ethnocentrisme, parisien, arrogant, amoral par ce snobisme RANCE et EXAGÉRÉ qui vous caractérise mais n’est en rien représentatif de la culture française. Frédéric Mistral, deuxième Nobel français de littérature en 1904 pour Mirèio en provençal ne sera pas le 41ème de votre collection ! Tant mieux !
    
(1) soutenus qu’ils sont par l’ignorance des faits, l’esprit de classe et une clientèle riche (60 € pour un ouvrage la Pléiade).
(2) http://www.gallimard.fr/Footer/Ressources/La-maison-d-edition Antoine Gallimard / textes et communiqués / « L’éditeur entre l’encre et l’écran » / Le Débat n° 170 mai-août 2012 (pdf).
(3) cette même année, Gallimard publie Les Deux Étendards de Rebatet alors que le collabo antisémite, initialement condamné à mort, purge encore une peine de travaux forcés à perpétuité (libéré en 1952, il n’aura fait que 5 ans).
(4) Luberon ? Lubéron ? Léberon ? Liberoun ? Luberoun ? Pauvre montagne qui ne sait même plus comment il faut qu’on l’appelle !  
(5) Daudet en fait partie peut-être pour avoir transmis une image parfois caricaturale de la Provence. 



photos autorisées wikipedia : 1) Vincèn e Mirèio par Victor Leydet 2) Mireille, Mistral par Le Petit Journal .  

mercredi 29 octobre 2014

LA FRANCE RANCE DES GALLINACES, DES GALLIMARD ET GALIMATIAS !

 Le pays de certains gallinacés sûrement, de ceux qui braillent fort sur leur tas de fumier... il y en a un qui me houspille sur Agoravox : pour avatar il a une tête de gaulois avec le casque qui va avec... il ne lui manque que la francisque !
Pour ceux qui me font la gentillesse de leurs suggestions, concernant le troisième volet de la France rance, j'ai remplacé mon haut de chapeau :
" Après avoir bien prospéré au cours du XXème siècle, quelles que soient les circonstances, Gallimard reste surtout un faiseur de fric qui s’oppose à la nouvelle opportunité culturelle offerte par l’Internet, juste pour la raison que ce qui est gratuit, c’est du chiffre d’affaires en moins. N’oublions pas que le système traditionnel sur lequel s’arc-boutent les éditeurs installés, verrouille l’expression littéraire : seulement trois centaines d’écrivains vivent de leurs droits d’auteurs tandis que l’indigence de milliers d’autres n’indigne personne. Sur ce point, l’expression littéraire dépend d’abord du sens des affaires et accessoirement du talent alors que sans les auteurs, la filière n’existerait pas... Cette main-mise absolue s’avère d’autant plus intolérable qu’elle s’arroge le droit d’imposer ce qui est beau et bon pour tous, tout en manifestant un vil mépris pour le reste. Cela relève toujours du caporalisme jacobin voulant étouffer le fédéralisme girondin : la place exclusive du français, l’espace refusé aux langues régionales y participent..."