Après la menace de Carthage, suite aux victoires et conquêtes de Rome sur plus de 500 ans, les villes de Nîmes, d'Arles connaissent leurs apogées. Si les comptoirs maritimes sont le fait des Grecs, si les Ligures ont aménagé des oppida, si les Celtes se sont installés, les Arabes restent dans les mémoires pour leurs razzias jusqu'en France profonde (Autun), leur installation afin de faire de la mer Méditerranée une “ mare mauri “, une mer des Maures musulmane (installation jusqu'en 973) (1). Politiquement, en 1034, toute une bande Est du royaume de France est dans le Saint-Empire-Romain-Germanique. Et encore, pour les historiens et ceux qui s'entichent de cette matière, citons encore les Comtés d'Arles, de Provence, de Forcalquier, le Marquisat de Provence depuis Orange et presque jusqu'au cours de l'Isère au nord. Prolongeons avec le Comtat Venaissin jusqu'à la réunion à la France, la Révolution, jusqu'à la libération de l'occupation allemande...
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Concernant les monuments qui jalonnent cette Histoire, une synthèse schématique se présente d'autant plus simplement.
Les Romains avec les maisons, (marbres, mosaïques, fresques, statues... ), les riches villae au luxe plus encore exposé, régissant un domaine ; les tombes ; les monuments publics, eux, illustrent le faste de cette civilisation marquant notre Histoire : forums, arènes, temples, arcs de triomphe, théâtres antiques... aqueducs (Nîmes, Pont du Gard, Arles, Orange).
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L'art roman provençal (XIIe s.) marque un sursaut après des siècles de troubles (invasions barbares). Inspirées des basiliques romaines, des églises carolingiennes, les églises, fortifiées parfois (Les-Saintes-Maries-de-la-Mer), les cathédrales objets de pèlerinages autour de reliques : église et cloître Saint-Trophime à Arles, église de Saint-Gilles (portails), anciennes cathédrales d'Orange, de Vaison et de la Major à Marseille, cathédrale Notre-Dame-des-Doms à Avignon, abbayes de la même époque (Sénanque, Sylvacane).
L'art gothique, bien qu'austère et encore “ roman ” en Provence marque une période d'élan vers la lumière, vers le ciel où Dieu veille... l'ancienne cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras, l'église Saint-Pierre d'Avignon en témoignent ; de même, les papes et cardinaux du Comtat font appel à des architectes et artistes (fresques) de France, d'Italie, de Flandre, d'Allemagne, Avignon est alors le centre de cet art.
Au XVIe siècle, bien qu'ouvrant vers la France entière le courant renaissance venu d'Italie, la Provence reste avant tout liée au gothique.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les hôtels particuliers des nobles en ville illustrent leurs réussites économiques (Aix-en-Provence, Avignon...).