" Fleury-d’Aude, vendredi 23 novembre 2007 / 16h45 / 11,3 degrés. Beau temps, ensoleillé, petit cers très frais, après quelques averses nocturnes.
Un bonjour du pays, où le cher automne est revenu avec ses belles couleurs, mais sans l’été de la saint-Martin, qui nous aura fait faux bond.
Fleury-d’Aude, dimanche 25 novembre 2007 / 22h48 / 7 degrés. La journée fut froide et le petit air glacial venait du NO et était passé sur la neige de l’Aveyron et du Massif central, où elle était présente dès 400 m d’altitude.
Vinassan,_Eglise_Saint-Martin wikimedia commons Author Rauenstein |
Bien cher fils,
Je vois que tu te tiens au courant de notre vie locale et que tu as appris en l’occurrence la mort tragique du garde-chasse de Vinassan. Ses obsèques viennent d’avoir lieu. Le curé aurait conseillé à l’assassin inconnu (pas de tout le monde sans doute) de se livrer. Le bruit court qu’il aurait pu être présent à l’enterrement et que cette idée est insupportable pour tous... (à suivre)
Correspondance / François Dedieu, novembre 2007.
Prolongements : Bien sûr que nous préférons cancaner sur Rémy ce grand gaillard de Sigean qui vient de gagner 50.000 € à Questions pour Un Champion sauf qu'en ce mois de novembre 2007, à Vinassan, un village voisin, les tensions entre un garde et un braconnier ont viré au drame.
Les faits : abattu par des décharges de fusil, le corps de Serge Candéla (52 ans), garde-chasse, est retrouvé à Vinassan, non loin de la traverse entre la route de Marmorières et la départementale de Coursan.
L'enquête s'est vite polarisée sur les habitants du village où la rumeur suspectait un braconnier au point de le dissuader d'assister aux obsèques. Un soupçon affirmé, le jour de l'enterrement, par le curé appelant le coupable à se livrer sans tarder.
Le 5 décembre 2007, Marcel Bonet, 57 ans, vivant de travaux agricoles ponctuels, chasseur et braconnier notoire, avoue avoir tiré sur le garde. Célibataire vivant chez ses parents, colérique à l'alcool d'autant plus mauvais qu'il n'accepte pas la contradiction, "Le cube", de son surnom, est connu pour son caractère violent. On dit qu'après avoir trop arrosé ses fiançailles, le repas festif s'était terminé en bagarre générale. Une autre fois, exclu d'un banquet d'anciens combattants, il était revenu pour tirer en l'air.
Le 14 janvier 2010, à la Cours d'Assises de Carcassonne, le braconnier irascible a écopé de 25 ans de réclusion.
A propos de Raboliot qui, sous la plume de Maurice Genevoix, finit par tuer le représentant de la loi, un commentaire autorisé se permettait, en 1989, d'affirmer "... le braconnage est aujourd'hui quasiment remisé au magasin des accessoires et du folklore...". Que voilà un avis d'une intellectuelle citadine !
A propos des vieux garçons, célibataires prétendûment "endurcis" et néanmoins souvent fragiles eu égard à leur situation, je pense à un petit roman d'un autre grand écrivain, "Tiennot" de Bernard Clavel.
Qu'y faire ? Alors autant finir sur une note plus charmante, en noir et blanc, au cinéma Balayé, avec Blaireau: la braconne rigolarde et pour cause, avec Louis de Funès dans le rôle !
Louis de Funès dans "Ni vu ni connu" (1958) |
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