dimanche 5 avril 2020

DIMANCHE DES RAMEAUX / Fleury-d'Aude en Languedoc.

Le "Restez chez vous" de cette pandémie inattendue nous ramène, comme c'est le cas en Équateur où c'est la débandade des autorités devant le virus, au temps de la peste... la noire à y être ! Alors plus d'embrassades, plus de bisous, quelques uns ont voulu promouvoir le lancer de pied pour remplacer le serrer de main mais quand il faut laisser un mètre cinquante d'espace... 
Heureusement il y a le téléphone, le i-fone, la tablette, l'ordi et pas que pour relever les errements macronesques... le monarque républicain devrait-il endosser tout, tout comme on dira aussi que son règne calamiteux fut marqué aussi par l'incendie d'une merveille que la Terre entière pleure, Notre-Dame-De-Paris ! 

Loin de ces projections qui fâchent, je retiens seulement qu'une gentille correspondante vient d'écrire 

" Avec maman nous partions à la messe avec chacune une branche de laurier." 

Désolé, je n'allais pas remplir une autorisation de dérogation de sortie pour 5 minutes même si le laurier de Jo pousse à moins de 100 mètres !
Et par ce matin baigné de soleil, malgré le marinas d'une fraîcheur humide pénétrante, d'accord aussi avec Max qui tient, en ce jour, à mettre entre parenthèses et la maladie et la politique, je me laisse plutôt aller à une douce nostalgie d'une époque où indulgente, l'église (avec un "é" minuscule, la nôtre, qui compte tant pour le village !) rapprochait paroissiens ou concitoyens... 


"Vacances de Pâques 1940. 

 Dimanche 17 mars. Rameaux. (St-Patrice). Je vais à la messe, où je suis à côté d'André Pédrola, qui est loin de douter bien sûr qu'il va aller, treize années plus tard, partager la vie des Canadiens du Québec tandis qu'au même moment je vais gagner ma vie de professeur, pour trois ans, au Brésil. 

 
1966. Communion de ma petite soeur et de ma cousine. Diapositive François Dedieu.
Ensuite nous jouons au billard au café de la place, qui sera remplacé plus tard par le marché couvert, la salle de cinéma du haut cédant alors la place à la nouvelle perception de Fleury et au logement du Percepteur. Dédé, le plus jeune des trois enfants Sanchon, boit une grenadine (il a sept ans)."

Caboujolette / Pages de vie à Fleury II / chapitre "Le Renouveau" / 2008 / François Dedieu.  




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