vendredi 22 août 2014

Fleury en France / MIGRATION D’AOUT, STAGNATION D’AOUT : COMME POUR LE RESTE, CONTINUONS !

 Après la dizaine d’années de restrictions pour se remettre de la guerre, la France en vient à ronronner sans trop se soucier de l’avenir (n’est-elle pas dans le camp des vainqueurs après avoir été défaite ?). Les trois semaines de congés payés obtenues en 1956 permettent à de nombreux contemporains des “Trente Glorieuses” de partir avec les enfants à l’occasion des “grandes vacances” (1), plutôt en août qu’en juillet, notamment pour la première quinzaine.
    Il faut savoir que les usines, les entreprises s’arrêtent... et pour le dire net, au mois d’août, c’est tout le pays qui s’arrête, accompagné par sa représentation politique, le gouvernement et son président. De prime abord, il n’y a rien à reprocher... d’ailleurs, de la part de rouspéteurs-nés, pas une critique n’émerge, pas plus à l’époque qu’aujourd’hui.
    Parce qu’aujourd’hui, si les boîtes ne ferment pas, elles tournent seulement au ralenti, les administrations aussi. Pour nos députés et sénateurs, les sessions parlementaires étant ce qu’elles sont, la vacance de l’été est la moins attaquable. Quant au gouvernement, une certaine mauvaise conscience prend de la consistance, malgré les années, depuis l’intervention maladroite, en tenue décontractée, de Jean-François Mattei, ministre de la santé, lors de la canicule de 2003 (15000 décès imputables).
    Décontracté et en short, le président normal le fut lors de ses premières vacances d’été, à Brégançon. Aussi, quand on le voit, costard cravate, sur la terrasse de ce même fort, préparer la rentrée 2014 avec son premier ministre, on se demande si cela fait plus sérieux qu’anormal de se montrer ainsi en plein cagnard !.. Combien qui ne sont pas payés à réfléchir à ce genre de choses, le feraient aussitôt valser, le conseiller en communication ?!
    Quoi qu’il en soit, même si le sujet réjouit les rouspéteurs-nés prompts à la critique, prêts à persiffler plus fort encore pour les voyages de Mitterand en Egypte (2), les billets d’avion et les séjours à Maurice (3) ou au Japon de Chirac, le yacht de Bolloré pour Sarközy, l’intéressement de Michèle Alliot-Marie et Patrick Ollier pour le jet privé de Ben Ali, cette année, ils séjournaient à 2h 30 théoriques de la capitale, Fabius se montrant sur tous les fronts avec la Tunisie pour port d’attache et non Zanzibar, et Taubira étant la seule autorisée à partir loin en Guyane. 
    Certes, si les privilégiés du régime (si, si monsieur Bayrou (4) !) ont intérêt à rester discrets eu égard à une conjoncture peu souriante pour la population, ce n’est pas l’essentiel, cela alimenterait-il l’esprit brocardeur des Français. N’est-il pas plus important de ne plus accepter l’aberration qui voit un pays s’arrêter ou continuer au ralenti en août, ne serait-ce que pendant la première quinzaine du mois ? Suite à ce constat, comme pour le reste, on attend toujours un oukase judicieux (5), de la part de la gouvernance absolue, puisque, vassalisant sa majorité parlementaire, elle est la seule autorisée à émettre de bonnes idées pour la France (6), quitte, toute honte bue, à faire arrière toute  (en ce moment par exemple concernant l’impôt sur le revenu) !
    Bref, moi président, d’abord je n’autorise plus le gouvernement à abandonner ainsi en bloc le pays, début août, donc les vacances des ministres s’échelonneront à partir du premier juillet (mesure cosmétique mais importante pour l’image). Moi président, je fais présenter par le ministre de l’Éducation un calendrier des grandes vacances par zones avec un baccalauréat enfin décentralisé n’entamant en rien le principe de la République Une et Indivisible ! Les vacances des enfants et des parents qui doivent reprendre des forces face à une crise toujours prégnante s’en trouveraient ainsi étalées, pour le bien-être de tous avec, en prime, des retombées économiques non négligeables.


    Ce ne sont que des idées à infirmer ou à conforter (merci les Agoranautes), pardonnez-moi cependant de les préférer aux lamentables réformes tombées d’en haut, initiées par cette énarchie si bien payée pour réfléchir (7), comme celle des rythmes scolaires (qui va refaire parler d’elle sous peu !), ou la baisse des cotisations patronales (jamais envisagée sur le programme Hollande(8)), ou encore la fusion improvisée des régions, cette esbroufe à la hussarde, toute de mépris et de provocation ! 

(1) Actuellement, les vacances, avec en tête les séjours à la mer, restent une priorité mais les Français sont moins nombreux à partir à cause de la crise entretenue par le système.
(2) Fillon aussi, qui plus est en 2011 alors que les Egyptiens demandaient le départ de Moubarak.
(3) Aurélie... aussi... (Philipetti)
(4) Bayrou a prétendu qu'on ne s'enrichissait pas en politique !
(5) la déclinaison locale étant le “décret-loi”
(6) entre “le changement c’est maintenant” et le “retournement”, un bilan peu probant sur deux ans.
(7) quand elle ne donne pas dans le conflit d’intérêts (Aquilino Morelle dans ses petits souliers...).
(8) 30 % de dividendes supplémentaires au deuxième trimestre 2014... le Me(r)def s’en frotte les mains ! http://www.arretsurimages.net/breves/2014-08-20/Hausse-de-30-des-dividendes-des-groupes-francais-Libe-id17797


1 commentaire:

  1. Tout le mode aura corrigé : "Filipetti" dont le nom revient dans les me(r)dias parce qu'elle part.

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