Un éclairage alarmant d'une crise à Mayotte sûrement plus grave,
dépassant le blocage actuel, vraiment des prémices de GUERRE ! (Depuis
le site de Yazidou Maandhui, une analyse de fin 2017, peut-être toujours
d'actualité... )
" L’Utopie des Ciseaux
La « guerre civile » tant redoutée, si elle devait par malheur éclater, partira d’abord des Comores, plus précisément d’Anjouan et opposera principalement les « anti-ukutruzi » aux « pro-ukutruzi », c’est-à-dire ceux favorables au séparatisme d’Anjouan à ceux qui préfèrent le statu quo, ou dit autrement les pro-Azali aux pro-Sambi.
Le débat qui met en ébullition l’île de Johanna est la remise en cause de la « Tournante » par l’actuel président. Ce dernier veut changer la Constitution comorienne alors que c’est au tour d’Anjouan de prendre la présidence. Si rien ne change, il est clair que c’est Sambi qui le succédera sans peine. Si la Constitution comorienne est modifiée, l’affrontement entre les deux camps est inévitable, en tout fort probable.
Les répercussions à Mayotte seront immédiates. Nous aurons la sauvagerie de 2008 qu’on a tristement et à juste titre nommée « Chasse aux Blancs », c’est-à-dire la première micro-guerre ethnique imposée à notre île, saupoudrée d’une pincée de guerre de séparatisme de 96 à Anjouan. Autrement dit, si ça éclate à Anjouan, les pro et les anti qui se sont réfugiés sur l’île régleront leurs comptes entre eux sur notre territoire. D’ailleurs, des vidéos circulent à ce propos sur lesquelles des jeunes se disent retranchés dans la « sécurité » des forêts de Mayotte prêts à réagir, à prendre les armes en cas de séparatisme. Et il faut savoir que nos amis vivent en communauté et se connaissent tous selon le village ou la région d’origine. Et chaque village de Mayotte a sa dominance de région de l’île de Johanna.
Ce sera donc une histoire qui ne concerne ni de près ni de loin les Mahorais, à l’image de 2008 avec l’affaire de l’Asile accordée à Mohamed Bacar sur le territoire. Le Préfet d’alors s’était montré impuissant. L’aéroport avait été envahi par une marée d’anonymes sortis de nulle part, la gendarmerie nationale attaquée, caillassée. L’anarchie totale, en somme. Des airs de 96, car à l’époque le rêve de nos voisins était de rejoindre la France et ce rêve n’a jamais autant effleuré la réalité que depuis justement 2007, encore plus 2011. À ce sujet, le « comité maoré » est obsolète car un nouveau regroupement de jeunes intellectuels issus de la société civile a pris le relais et opère de façon plus efficiente contre les intérêts des mahorais. L’occasion rêvée pour glisser leur fantasme dans l’affaire.
Bref, ce sera une guerre d’abord provoquée pour séparer l’île d’Anjouan de l’Union avant d’espérer se rabattre sur le fameux rapprochement institutionnel avec Mayotte. Mais avec la résistance des Maorais un statut nouveau, original — il faudra oser comme l’a dit Luc Halade l’an dernier et en 2011 — pourrait voir le jour et par un effet de contournement subtil rattacher Anjouan à la France. Naissance donc d’une sorte, allez soyons fous, de « France des Comores. »
Beaucoup de nos élus pourraient avoir compris cela et préparent déjà leur poste dans cette prochaine utopie, ce rêve à venir. Ils savent qu’en récompense, il leur sera donné une bonne place dans cette prochaine organisation. Il faut avant tout permettre qu’on puisse touiller le statut de Département pour partir sur quelque chose de plus souple. Ils fantasment déjà sur un PTOM mieux que la Polynésie où ils seront des présidents et des ministres...
Pour revenir à cette guerre, le danger réside en quoi ? Les coupeurs de route qui sont, contrairement à ce qu’on pourrait croire, très bien organisés et très politisés. Les milliers d’exclus qui dorment dans les favélas, plus d’une soixantaine, éparpillées sur toute l’île. Des anonymes, répertoriés nulle part, C’est incontrôlables. La majorité ayant goûté au « Chimik » et autre drogues non classées qui traînent chez nous. Et il y a ces mercenaires, ces anciens militaires endormis chez nous et convertis en chef d’entreprise, chauffeurs de taxi mais qui sont prêts à tout moment à surgir. Au milieu de tout cela, il y a les Mahorais, avec comme seules armes le Shenge, des marches blanches.
Si notre État, le gouvernement, joue une seule fausse note dans la lecture de ce qui certainement se trame sur cette île, alors nous sommes en danger. Mayotte c’est la France, c’est l’Europe. Les seuls adversaires, la seule force que doivent rencontrer les agresseurs c’est notre armée, notre légion, nos forces de l’ordre. C’est la LOI. C’est le DROIT. Et non la population. Aucun Mahorais ne doit jouer aux Héros dans cette affaire. Exigeons de notre État des garanties de notre sécurité car 2008 a été un traumatisme pour nous habitants de cette île et surtout nos compatriotes métropolitains. Notre nation doit rester digne et protéger ses enfants.
La « guerre civile » tant redoutée, si elle devait par malheur éclater, partira d’abord des Comores, plus précisément d’Anjouan et opposera principalement les « anti-ukutruzi » aux « pro-ukutruzi », c’est-à-dire ceux favorables au séparatisme d’Anjouan à ceux qui préfèrent le statu quo, ou dit autrement les pro-Azali aux pro-Sambi.
Le débat qui met en ébullition l’île de Johanna est la remise en cause de la « Tournante » par l’actuel président. Ce dernier veut changer la Constitution comorienne alors que c’est au tour d’Anjouan de prendre la présidence. Si rien ne change, il est clair que c’est Sambi qui le succédera sans peine. Si la Constitution comorienne est modifiée, l’affrontement entre les deux camps est inévitable, en tout fort probable.
Les répercussions à Mayotte seront immédiates. Nous aurons la sauvagerie de 2008 qu’on a tristement et à juste titre nommée « Chasse aux Blancs », c’est-à-dire la première micro-guerre ethnique imposée à notre île, saupoudrée d’une pincée de guerre de séparatisme de 96 à Anjouan. Autrement dit, si ça éclate à Anjouan, les pro et les anti qui se sont réfugiés sur l’île régleront leurs comptes entre eux sur notre territoire. D’ailleurs, des vidéos circulent à ce propos sur lesquelles des jeunes se disent retranchés dans la « sécurité » des forêts de Mayotte prêts à réagir, à prendre les armes en cas de séparatisme. Et il faut savoir que nos amis vivent en communauté et se connaissent tous selon le village ou la région d’origine. Et chaque village de Mayotte a sa dominance de région de l’île de Johanna.
Ce sera donc une histoire qui ne concerne ni de près ni de loin les Mahorais, à l’image de 2008 avec l’affaire de l’Asile accordée à Mohamed Bacar sur le territoire. Le Préfet d’alors s’était montré impuissant. L’aéroport avait été envahi par une marée d’anonymes sortis de nulle part, la gendarmerie nationale attaquée, caillassée. L’anarchie totale, en somme. Des airs de 96, car à l’époque le rêve de nos voisins était de rejoindre la France et ce rêve n’a jamais autant effleuré la réalité que depuis justement 2007, encore plus 2011. À ce sujet, le « comité maoré » est obsolète car un nouveau regroupement de jeunes intellectuels issus de la société civile a pris le relais et opère de façon plus efficiente contre les intérêts des mahorais. L’occasion rêvée pour glisser leur fantasme dans l’affaire.
Bref, ce sera une guerre d’abord provoquée pour séparer l’île d’Anjouan de l’Union avant d’espérer se rabattre sur le fameux rapprochement institutionnel avec Mayotte. Mais avec la résistance des Maorais un statut nouveau, original — il faudra oser comme l’a dit Luc Halade l’an dernier et en 2011 — pourrait voir le jour et par un effet de contournement subtil rattacher Anjouan à la France. Naissance donc d’une sorte, allez soyons fous, de « France des Comores. »
Beaucoup de nos élus pourraient avoir compris cela et préparent déjà leur poste dans cette prochaine utopie, ce rêve à venir. Ils savent qu’en récompense, il leur sera donné une bonne place dans cette prochaine organisation. Il faut avant tout permettre qu’on puisse touiller le statut de Département pour partir sur quelque chose de plus souple. Ils fantasment déjà sur un PTOM mieux que la Polynésie où ils seront des présidents et des ministres...
Pour revenir à cette guerre, le danger réside en quoi ? Les coupeurs de route qui sont, contrairement à ce qu’on pourrait croire, très bien organisés et très politisés. Les milliers d’exclus qui dorment dans les favélas, plus d’une soixantaine, éparpillées sur toute l’île. Des anonymes, répertoriés nulle part, C’est incontrôlables. La majorité ayant goûté au « Chimik » et autre drogues non classées qui traînent chez nous. Et il y a ces mercenaires, ces anciens militaires endormis chez nous et convertis en chef d’entreprise, chauffeurs de taxi mais qui sont prêts à tout moment à surgir. Au milieu de tout cela, il y a les Mahorais, avec comme seules armes le Shenge, des marches blanches.
Si notre État, le gouvernement, joue une seule fausse note dans la lecture de ce qui certainement se trame sur cette île, alors nous sommes en danger. Mayotte c’est la France, c’est l’Europe. Les seuls adversaires, la seule force que doivent rencontrer les agresseurs c’est notre armée, notre légion, nos forces de l’ordre. C’est la LOI. C’est le DROIT. Et non la population. Aucun Mahorais ne doit jouer aux Héros dans cette affaire. Exigeons de notre État des garanties de notre sécurité car 2008 a été un traumatisme pour nous habitants de cette île et surtout nos compatriotes métropolitains. Notre nation doit rester digne et protéger ses enfants.