Transhumance en 2010 dans le village d'une fidèle lectrice du Gard qui se reconnaitra... wikimedia commons Author Dvillafruela |
Des
moutons bien sûr, comme dans tous nos villages... En négatif, il n'est
que de voir comment, à Bize comme à Fleury, les pins ont colonisé et
fermé nos espaces ouverts, ce qui ici, fait dire au maire, qu'après les
crues soudaines et les coulées de boues, le feu est le principal danger
pour le territoire. Historiquement, brebis et bergers, tant sédentaires
que transhumants, accompagnaient les populations. On ne se formalisait
pas alors des
crottes allègrement semées et des potées de géraniums broutées par les
chèvres tandis qu'aujourd'hui des néoruraux ou plutôt des citadins hors-sol jouent aux dictateurs contre tout, contre les coqs, les cloches et les voisins ! "De l'air aquèl mounde !" coumo disio la Séraphie !
Les moutons ont déserté nos campagnes mais certains, sensibilisés et qui n'ont pas comme souci premier de rouvrir l'école où le dernier café-épicerie-dépôt de pain fermé, facilitent la venue d'un troupeau pour contrôler les broussailles. Quant au berger, son personnage solitaire, à part, distant, tenu à distance, singulier par les pouvoirs qu'on lui prêtait, dont celui réel et néanmoins naturel et empirique, de soigner les bêtes, il a longtemps accompagné la vie du village. Marcel Pagnol n'en a-t-il pas fait l'élément perturbateur de son film "La Femme du Boulanger"... Il me semble que Raimu, le pauvre mari cocu qui s'alcoolise et ne veut plus pétrir, chante à un moment "La boulangera, elle est partie avec le bergero...". N'en restons pas à ces considérations secondaires sur des pâtres qui envoûteraient de pauvres innocentes... tant que nous n'en saurons pas davantage sur les mentalités d'alors...
Eglise Saint-Martin Limoux Adoration des bergers tableau du XVIIIè wikimedia commons Author Tylwyth Eldar |
J'ai lu quelque part qu'à
Bize-Minervois, les bergers ont traditionnellement participé à la veillée de
Noël. Et je lis là, sur la revue Folklore de décembre 1938, sous le
titre "Un Noël en langue d'oc" que Mademoiselle C. Gardel, déléguée
G.A.E.F. (?) à Bize a fait passer un vieux cantique de Noël relevé par
Achille Mir (1822-1901) "... et qu'elle tient de la fille même du poète,
Mademoiselle Amélie Mir.".
NADAL (sus l'aïre "a la vengudo de Nadal").
Après
l'annonce faite aux bergers d'une naissance extraordinaire à "Betleem",
ce sont des pâtres couleur locale et bien du pays qui offrent leur dévouement :