Où l'auteur, Alban Dignat, nous tient un discours sur bien des points contestables et globalement insatisfaisant.
"Les habitants de Mayotte, que rien ne distingue de leurs voisins des autres îles" FAUX ! Mayotte ne partage que globalement avec les autres îles de l’archipel des Comores, culture, langue, religion et passé colonial...
dire le contraire revient à gommer les différences culturelles (animisme, syncrétisme plus marqués à Mayotte), de langue (le shingazidja de la Grande-Comore est incompréhensible pour les trois autres îles). Même l’histoire coloniale n’est pas la même pour ce qui est de la chronologie, du statut (Territoire ou Protectorat). Il ne reste que la religion et si elle est "contenue" à Mayotte parce qu’elle est la France, les locaux s’en félicitent, serait-ce sans exubérance, vu que l'immigration des Comores apporte aussi un intégrisme certain dans les pratiques.
" On peut y voir une aberration compte tenu de ce que l'île n'a aucune affinité avec la France. C'est une vieille terre de culture et d'Histoire comme les autres territoires d'outre-mer (Polynésie et Nouvelle-Calédonie) qui restent attachés à leur autonomie. Mayotte n'a rien de commun avec la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion qui sont une création ex-nihilo de la France et, pour cette raison, sont devenues des départements d'outre-mer..." Parce que partir de 3000 habitants au début réduits qui plus est au statut d'esclaves illettrés, ce n'est pas partir de rien ? Vos démonstrations ne tiennent pas monsieur Dignat !
"... Sans s'embarrasser d'un débat public et démocratique, dans l'indifférence des médias et des commentateurs, le gouvernement de Nicolas Sarkozy leur ouvre la voie de la départementalisation et l'intégration pleine et entière dans la République française..."
Le dire ainsi c'est faire croire au lapin sorti du chapeau alors que Mayotte demande inlassablement le statut de département depuis 1958 au moins... En outre il serait honnête de préciser que pour le moment, la départementalisation se marque par plus de devoirs que de droits. Est-ce utile de préciser ici ainsi qu'à un autre commentaire, que le citoyen à Mayotte coûte 4700 euros à la collectivité alors que le métropolitain bénéficie de 17300 euros, soit quatre fois plus ! (certains chiffres de l’Insee ne souffrent pas l’ambigüité).
"... Ils se montrent plus attirés par les sunlights de la société de consommation que par les vieilles lunes des luttes anticoloniales..." Restons-en là car ce n'est pas ce genre de propos tout dans la subjectivité et loin de la neutralité de l'historien qui pourrait satisfaire l'attente du lecteur au fait de l'impartialité d'un avis partiel.
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