Si
le début du point presse du vice-recteur ne pouvait que faire sortir des gonds, la suite, à présent, de
l’analyse de ce qui n'est qu'une propagande anesthésiante (s’agissant de l’Education
Nationale, pardon pour le pléonasme)
Il nous embrouille, le bon serviteur de l’État : « pas
besoin de budget ni d’annonces, seulement de ressources ». Il aurait pu
ajouter « pas besoin de réforme des rythmes... » !
« Les
spécificités mahoraises sont telles qu’il faut leur appliquer tous les
outils existants... » les spécificités étatiques aussi mériteraient une
complète remise à plat. Monsieur se targue de construire... Est-ce dans
les normes comme 20 % seulement des constructions existantes ?
Et
c’est toujours la faute des autres, en l’occurrence du SMIAM (1)… ce pelé,
ce galeux comme l’aurait dit La Fontaine. Lui, référence étatique,
n’est que le porteur, excusez du peu « d’un bel effort de notre
ministère » ! Quant au gel des dotations de l’État aux collectivités
locales avec une DGF ne compensant plus l’augmentation des charges
courantes liées à l’inflation., c’est pas lui ! Et les deux baisses
prévues en 2014 et en 2015, amputant un peu plus les budgets des
collectivités, qu’y pourrait-il pôvret ? (voir mon précédent commentaire
au maire de Bandraboua). Il est bon pour faire gigoter le pompon des
promesses, même la CAF, en prime, et dans deux ans, le robinet sera
fermé... Regardez donc ce qu’il est advenu de la cantine offerte par
Chirac à Sada, parce qu’il n’y a jamais eu, derrière, les moyens de
l’entretenir (« On y mangeait bien m’a dit quelqu’un, dernièrement...).
220
000 euros pour commencer à Dembeni. Des points peuvent paraître
positifs dans les propos convenus d’un haut fonctionnaire mais à quoi
correspondent ces 220 000 euros quand un centre périscolaire comme celui
de Fleury d’Aude, en métropole, coûte environ la bagatelle de 3 MILLION
d’EUROS pour trois fois moins de gosses !
Et
quand monsieur le vice-recteur parle « ... des élèves nouvellement
arrivés en France... », nous ne pouvons qu’apprécier l’élégance du verbe
et la pudeur avec laquelle les autorités responsables évoquent le tabou
lié à la surcharge (60 ? 75 ? 80 % ?, certainement pas moins...) due à
la population étrangère, légale et clandestine.
Dormez
tranquilles, braves Mahorais, si les belles paroles vous font baisser
la garde, le retard n’est imputable qu’à une saison des pluies trop
marquée (c’est lui qui le dit !) et les moyens de l’État sont suffisants
puisque un vice-recteur si menteur et opportuniste l’a « martelé », martelé, martelé, martelé... !
Mentez, mentez, mentez.... il en restera toujours un soupçon de discrédit contre vos contradicteurs !
(1) organisme local chargé de la construction et de l'entretien des écoles.
Photo : bâtiment scolaire abandonné.
Photo : bâtiment scolaire abandonné.