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dimanche 14 décembre 2025

IMPACT sur la FLORE et la FAUNE (24)

En bas du Tourmalet, la station d'épuration pour quoi ? pour qui ? il n'y a pas de tout-à-l'égout, seulement des fosses septiques... 

Arrivée : au bord de la RN 2, des conteneurs empiètent lourdement sur le terrain de boules ; la trouée de lumière s'est élargie suite à la disparition des grands arbres,  laissant l'impression d’un maillage distendu, plus étiré qu'un vieux pull, tout à l’opposé du tissu serré sanglant l’identité singulière tant botanique qu’humaine et culturelle de l'île.  

Retour à Sada presque à l'aveugle tant tout change avec toute la végétation abattue. Dans le vallon du lycée, la grimpette privée au nom et au numérotage de voie publique, la commune ne pouvant en faire davantage (goudron, pluvial...) voit ses passages de roues bétonnés toujours plus déglingués. Pourtant, paramètre de l'espoir, ce doit être le naturel du vivant de se raccrocher à quelque chose... 

«... pour que tu comprennes 
Que je m'accroche 
Aux choses qui reviennent. »  
Les Gens Absents, 2005, Francis Cabrel. 


Le kapokier avant, après. 

... sur la crête, sous le souffle doux et constant d'un munyombeni retardé (1), si le coiffeur a trop coupé et causé des trous, le beau  kapokier (2) que nous considérons emblématique du vallon, d'un bois pourtant tendre et léger, a cependant tenu le coup. Peut venir ensuite le constat négatif, la ripisylve de “ notre ” vallon, de “ notre ” « menu flot sur les cailloux », “ notre ” « petit bois de cornouillers », de grands arbres à l'échelle excessive de tropiques bien arrosés, a été mise à bas... alors « tous ses hôtes familiers » en ont souffert (3)... 

Ivy dite Mimine. 

Un instant surprise par mon irruption, la minette qui attendait de sortir, ne manifeste le moindre doute après dix-huit mois ; tout comme elle sait à quoi correspond le “ claclac claclac ” des valises sur le carrelage, elle connaît son monde ! 
Une des hantises alors à scruter le ciel était qu'il n'y ait plus d'oiseaux ; consolation d'une aigrette, du croassement d'un goaka, le corbeau-pie et oh ! au crépuscule, les chuintements familiers de l'effraie, la dame blanche qui nous aide à contenir les rats. Pour voir, demain... 
 
Matin. Ce chant puissant ? pas le martin-triste qui ne l'est pas du tout, non, ce ne peut être que lui, oui, sur un rameau ténu, brindille presque, le souimanga, l'oiseau-mouche. 
7 h. 35, déluge du NE, il tombe des cordes. La terrasse est inondée. Le lycée laisse entendre la petite musique entre les cours... confirmation que la sonnerie, peut-être stress de la vieille école, n'a plus cours.  
8 h., fin de ce premier grain ; la bande nord de la baie de Chiconi, un des villages kibushi (4), tranchant sur un bleu-pétrole, se colore d'ocre... mais oui, c'est la rivière, encore d'un petit bassin versant, qui coupe certains quartiers en deux, avec en prime, une cascade, à y être ! 

Bilimbi, cornichonnier (arbre)

Côté mammifères, maigres, les makis en viennent à manger les bilimbis du cornichonnier, pourtant acides ou les feuilles tendres des jeunes papayers. Et deux roussettes seulement... l'espèce a dû particulièrement se ressentir de l'absence de fruits. 

Note : vus depuis : le courol malgache mangeur de caméléons, deux bulbuls, un petit martinet peut-être migrateur, trois papillons. Attendus : les guêpiers, le petit hibou de Mayotte et tout ce que l'instantanéité me fait oublier.   

(1) le munyombeni est un vent du levant, géographiquement plutôt nord-est ; en swahili, le nom contiendrait l'idée de « matin »... Dire qu'à près de 2000 kilomètres au Nord, dans l'archipel de Lamu, comme à Mayotte, les vents de mousson et d'inversion (alizés) portent les mêmes noms de  « kashikazi » et « kusi ». 

(2) dit « fromager » bien que ne faisant qu'une bourre de kapok aux qualités d'isolation et de flottabilité remarquables. Très facile à travailler, il donnait des petites pirogues tenant deux ou trois ans.

(3) référence au « Chant de l'eau », Les Blés Mouvants, Émile Verhaeren. 

(4) parlant au moins deux variantes de malgache kibushi kisalava, sinon kibushi “ kiantalotsi ”, à l'image peut-être du québécois par rapport au français...  

mercredi 10 décembre 2025

Le ROCHER, les CHATOUILLEUSES (20)

Des oiseaux, des fleurs, le jaune des allamandas, le rouge des flamboyants et tulipiers du Gabon, le parfum douceâtre des frangipaniers, ne manque, au milieu, que le préfet en tenue « grand blanc ». Le taxi nous dépose dans cette atmosphère, 2 € la course plus un par bagage. De là il faut rallier le débarcadère, trois cents bons mètres séparent du « Quai Ballou » (1), abrité des vents de mousson du nord, au nom de famille visiblement originaire du sous-continent indien, installée à Mayotte depuis 150 ans (2). Abandonnée, l’imposante barre commerciale qui en jetait encore dans les années 90 : le débouché de la barge, l’excentration de la presqu’île par rapport à Petite-Terre, le développement de Grande-Terre, semblent en être les causes. Fini le temps où le Rocher restait synonyme de protection, de dernier rempart contre les razzias sakalaves, contre les sultans batailleurs d'Anjouan.  


Depuis le débarcadère, un catamaran de belle taille, échoué parce qu'éventré en plusieurs points, rappelle la puissance destructrice du cyclone Chido. De l’autre côté de la rampe d'accostage, sur un quai flottant, des gens semblent attendre un embarquement pour Anjouan.

En ce milieu d’après-midi, l’amphidrome n’est que très moyennement fréquenté. « La Chatouilleuse », l’autre bâtiment, termine sa rotation en sens inverse. « La Chatouilleuse », au nom bien trouvé puisqu’il représente et honore les femmes de Mayotte, les chatouilleuses qui pratiquaient afin de signifier à tous les envoyés comoriens qu’ils n’étaient pas les bienvenus, qu’il leur valait mieux rembarquer sans tarder (3). Ne voulant pas en faire trop, peut-être aussi par relâchement, quitte à me rattraper quand je récupèrerai les valises, je ne sors pas le téléphone pour la photo. (à suivre)

(1) en « kusi », la saison sèche des alizés, c’est le quai Issoufali au nord du Rocher qui est utilisé. 

(2) les échanges entre la façade occidentale du sous-continent indien et la côte Est de l’Afrique, de Zanzibar aux Comores, Mayotte, Madagascar et les Mascareignes étaient régis par l’inversion annuelle des vents de mousson. À “ l’époque moderne ”, c’est le tissage anglais demandeur de coton qui a provoqué la misère et l’émigration des Karans et Banians sur les voies commerciales assurées par des boutres. Claniques, ces sociétés matériellement aisées, restent marquées par l’endogamie et l’homogamie des mariages “ arrangés ”. (Qu’une “ Indienne ” au chaperon couvrant la tête et les épaules, me passe son stylo oblige à revenir sur ses façons de voir…).

(3) À la vision de résistance liée au Rocher de Dzaoudzi, en tant que bastion ultime, nous nous devons de joindre l'action des femmes de Mayotte : face à la France se lavant les mains de déshériter, de brader des terres “ volées ” aux locaux, de trahir,  suppléant les hommes, embarrassés de ne pas se mettre la métropole davantage à dos, la position de Mayotte étant des plus délicates, ce sont les femmes qui ont infléchi, pesé pour un le futur de l'île. Pardon de n’avoir retenu que “ les trois Z ”, Zaina Meresse, Zakia Madi, Zéna M’deré et Coco Djoumoi, parmi les meneuses d’une centaine de femmes organisées en commandos de protestation ; avec les chatouilles, elles passaient aussi les nuits à jeter des cailloux sur les toits de tôle rendant ainsi le séjour des officiels comoriens insupportable. L’Histoire est d’autant plus émouvante que les hommes, face à la volonté française de transférer le pouvoir politique à Moroni, se retrouvaient alors tout à fait réduits à l’impuissance.


samedi 18 octobre 2025

Soleil Noir ? 4

C'est vrai, j'avoue passer du coq à l'âne avec cette conversation à bâtons rompus, c'est que ça me pousse, ça pousse en moi, de la graine à la plante, en tout ce que je suis, depuis l'enfance, avec un engrais culturel (prétentieux va !) faisant humus au fil des ans... et nous savons trop bien que notre destin est pareil à celui des plantes... Pardon. 

Comment ne pas croire à cette évasion d'un beau dimanche d'octobre ? Sauf qu'une triste réalité s'est mise à occuper tout l'espace, à instiller, à noircir et mes mots et mon être. 

« ...Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs... » 
Le Chêne et le Roseau, La Fontaine. (Merci messieurs Rougé, Robert, Carrère, merci l'instituteur, merci l'école... toujours vivantes, les images évoquées...).  

Déguerpir. Un instant m'est alors venue l'illusion que la douceur programmée d'un séjour sous les tropiques y remédierait. Las, dans la seconde, elle a pris le tour d'une fuite vaine, inutile, sans plus de havre où retaper son moral... Pauvre  Mayotte... Ne plus entendre le petit souimanga (sorte de colibri), si petit mais au chant si puissant et joli, certainement anéanti par Chido le terrible cyclone (15 déc. 2024), en plus de la forte pression démographique... et des idéologues entêtés de la politique... et d'Arte...  

« Ma philosophie, c'est le contraire de celle de l'escargot : ne jamais emporter sa demeure avec soi, mais au besoin apprendre à habiter celle des autres qui peuvent aussi habiter la vôtre » Lisières 1999, entretien. (1)

Fuite en avant : souper rituel, puis mécanique du film dimanche au soir. Chaînes plurielles, un grand choix, pas comme avant. Pourquoi pas « Sur les Chemins Noirs ». Dujardin j'aime bien (2), l'idée du chemin pour se perdre, se retrouver, aussi mais aller, de ce fait, à la rencontre des autres. Aussitôt, ce ne peut qu'être l'histoire de Sylvain Tesson, d'accident dû à l'alcool ponctuel ou addictif, à en croire le film. Et puis, bien avant Dujardin-Tesson, le lyrisme positif de Jacques Lacarrière, « Chemin Faisant », des Vosges aux falaises hellènes de Leucate-La Franqui, un de mes livres-guides, jalons de vie. 

Pour finir, comme si Musk n'y suffisait pas, présent par ses bagnoles au cul boudeur... sur la petite route entre l'Aude et Saint-Pierre-la-Mer. Encore un milliardaire voulant dominer la planète, un nommé Ellison, Larry de son prénom, parlant d'intrusion numérique dans la rétine à fin de contrôle sociétal généralisé peut-être plus poussé encore que dans la Chine de Xi Jinping. Classé vieux le type, atteint de jeunisme, et apparemment toujours aussi con. Mais le fils suit, ça promet... Promesse de sombres futurs, d'oppression, de dictature, certainement une Terre à la Mad Max qui nous est promise...  

Serait-ce désastre, l'antithèse d'astre ? Le progrès ne correspondrait-il pas à l'expansion d'une erreur d'autant plus insidieuse qu'elle s'habille aussi d'amélioration ? Et une balade pathétique doit-elle augurer d'un « soleil noir » plus noir que celui d'Hugo ? Brrrr...  

(1) moins discutable que pour dire d'aller jusqu'au bout au prétexte que  l'escargot ne ferait jamais demi-tour...   
(2) de même que sa cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde de Rugby 2023, décriée par une bande de bobos à part, de jamais contents, si France des minorités exclusives, si réussie et appréciée des gens tranquilles ne bannissant pas le passé (le pain oui, le triporteur « petit canaillou » de Darry Cowl 1957, et oui, le cinéma au village...), satisfaits d'être français, d'être ce qu'ils sont.  

PS1 : pour ceux qui aiment, dans ce blog, une bonne dizaine d'articles sur le « ruisseau du Bouquet » et autant sur le Verdouble des Corbières.   

mardi 25 février 2025

L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE Le débat 1ère partie

Suite au documentaire qui a le mérite d'avoir été travaillé et filmé avant le passage de Chido, Mélanie Taravant oriente un débat. 

Débat - Mayotte, une île en état d'urgence en replay - Le monde en face | France TV

Invités qui seront identifiés lors des propos par 1, 2, 3 (avec mes réactions entre parenthèses) : 
1. Emmanuel Blanchard, historien, spécialiste de l'immigration et de la situation postcoloniale à Mayotte. 
2. Élise Palomares, professeur de sociologie à Rouen, spécialiste de l'action publique et politique à Mayotte. 
3. Abby Saïd Adinani, journaliste du service public, originaire de Tsingoni et dont la famille a eu le toit emporté par le cyclone Chido. 

2 revient sur le ministre Valls qui lui aussi se demande où passent les aides avant de rapporter les arguments du Président de la République sur la sellette lors de sa visite dans l'île, disant que les gens devraient se contenter, qu'ils sont les plus aidés de l'Océan Indien...  
(Veut-il signifier que Mayotte est plus aidée que la Réunion ? Au moins que ce ne soit pas par rapport aux autres pays de la zone dont les Comores, ce qui, de sa part, serait complètement inapproprié... Si Macron a souvent été excessif dans ses prises de parole, nous devons néanmoins tenir compte des circonstances : attaqué, déstabilisé, aux abois, ses réponses à brûle pourpoint plus que discutables ne l'honorent pas... ). 

3 revient sur le problème de l'eau, flagrant depuis 2016 ; elle se demande où est passé l'argent. 

1 confirmant la défaillance de l'État déclare que la France dépense 40 % de moins à Mayotte que dans un département lambda. Que jusque dans les années 90 il y avait peu d'écoles alors que la départementalisation, parce qu'ils ne veulent pas des Comores, est demandée depuis au moins la fin des années 50. 
(Qu'en est-il de la Corse ?)

Mélanie Taravant ajoute que les premières maternelles datent seulement des années 90, que l'État n'a jamais eu l'intention de traiter Mayotte en tant que département. 

2 son statut particulier fiscal, du travail, social, dérogatoire la situe hors d'un département. Surtout ne pas rendre la situation des Mahorais attractive sous entendu pour les Comores d'où un budget 11 fois inférieur à ce qui est donné aux autres départements. Mayotte ne reçoit que 62 % de ce qui est donné à la Guyane 
(et dire que le préfet Vincent Bouvier a osé se prévaloir des 90 % de plus en huit ans pour Mayotte, et avec quel culot l'auteur de « Que faire de Mayotte » prétentieux de ses capacités préconise ce qu'il faut faire alors qu'il n'est resté qu'un an) (voir les articles qui précèdent). 

1 rappelle qu'en 1975, personne ne connaissait Mayotte, bout du bout de l'empire colonial... 
(sans savoir que j'y serai vingt ans plus tard, à l'occasion de la consultation de la population, c'était la première fois que j'entendais parler à la radio de Petite et Grande Terre)

L'initiatrice du débat demande alors quel était l'intérêt de la France. 

1 précise que Giscard, Foccard pensant que la France garderait la main sur ses anciennes colonies africaines, était pour que Mayotte restât dans l'ensemble comorien. Ce sont des militants d'extrême droite qui ont aidé au combat de Mayotte française. L'enjeu était économique et militaire puisque la France se trouvait expulsée de sa base à Diego La DGSE reste présente à Petite-Terre. 
(Les 70.000 voix des Comores intéressaient Giscard en vue de son élection / La DGSE a ses “ grandes oreilles ” tournées vers l'Afrique). 


lundi 24 février 2025

L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE 2ème partie

Dimanche 23 février 2025, avec « LE MONDE EN FACE » en trois parties, France 5 consacre toute la soirée à Mayotte. D'abord le documentaire « MAYOTTE, L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE », ensuite la discussion, enfin un dernier documentaire «  MAYOTTE LE CHOIX DE RESTER FRANÇAIS ». 

Mayotte, l'impossibilité d'une île en replay - Le monde en face | France TV 

(Replay disponible jusqu'au 28 août 2025). 

DEUXIÈME PARTIE, l'eau, CHIDO, l'État défaillant... 


La France ne sait pas et ne veut pas gérer les problèmes. Le renouvellement des hauts-fonctionnaires étant trop rapide, Mayotte étant un purgatoire, un tremplin pour une promotion au retour, tout est à reprendre à zéro à chaque fois. 
L'État et l'administration locale se renvoient la balle. Il est vrai que ce cafouillis ne peut que s'accompagner de dysfonctionnements... il n'est pas rare d'entendre parler de corruption et de détournements...). 
Publiant « Que faire de Mayotte ? »Vincent Bouvier, ancien préfet  (2007-2008) relève, pensant que c'est beaucoup, que dans le rapport de la Cour des Comptes de 2022, l'île a reçu 1.4 milliards d'euros soit 90 % de plus en huit ans (2012-2020) (suite à la diffusion, la discussion nous éclairera sur ce point de vue aussi partial que partiel du préfet vite reparti pour l'Aveyron...). 

Après l'immigration, la problématique de l'eau... 
En théorie, il ne manquerait que 5 % de capacité sur les 40.000 m3 nécessaires, à savoir 2000 m3. Est-ce plausible au vu des coupures 2 jours sur trois ? 
Le réseau est vétuste (40 % de pertes), le sous-investissement certain, l'argent part ailleurs... Le dérèglement climatique occasionne des sécheresses (relatives globalement JFD). 
Le manque d'eau oblige à fermer des établissements scolaires (néanmoins pourvus ces dernières années de réservoirs où stocker). 

Sur la fin le documentaire évoque rapidement les problèmes à l'école : les classes qui font défaut (taux de scolarisation le plus faible de France), les rotations (un même local pour deux classes chacune 15 j du matin puis autant de l'après-midi). Une situation précaire qui serait aussi en lien avec les abus et violences sexuelles... 

Et par-dessus tout ça, le cyclone Chido, les amputations dues aux infections (hôpital de campagne), le lycée de la capitale centre d'hébergement provisoire qui se prolonge, les disparités irréconciliables entre Français et étrangers clandestins, le manque d'espace pour une telle densité de population (que l'État commence timidement à vouloir chiffrer...)... en présence d'une autorité nationale défaillante, un constat pouvant générer un risque de guerre civile...