Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
vendredi 18 juillet 2025
lundi 19 décembre 2022
ROSAS...
Il est vrai qu'à la fin des années 60, nous devons être peu nombreux à penser que prononcer " ROSES " serait respecter l'identité catalane de la province espagnole à nos portes, de même nous disons "Figueras" pour le chef-lieu de la comarque de l'Alt Empordà, la ville où poussent les figuiers... c'est comme parler d'aller " en Espagne " et non en Catalogne... Il faut peut-être y voir, pour un pays centralisé qui dit "Roussillon" et non "Catalogne Nord", la négation du particularisme, la hantise de la sécession... une pensée à relativiser puisque dans l'autre sens ils doivent dire qu'ils viennent en France.
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Roses_Palmenpromenade licence Creative Commons Attribution 3.0 (non transposée). Auteur Gordito 1869 |
vendredi 30 août 2019
dimanche 7 octobre 2018
Dobřív, VOYAGE EN "TCHÉCO" / BohÊme, ambiance Europe Centrale...
extrait de Fyzicka mapa, Kartografie Praha 1972 / |
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Brdy vojenská základna Wikimedia Commons Author Karelj |
mardi 4 octobre 2016
LES CORBIÈRES XII / "L’île singulière" dévie le Verdouble.
Pardon d’emprunter à Paul Valéry son expression pour Sète, son "île" natale mais, entre le Verdouble et au sud, la vallée du Triby à l’origine du ruisseau de Cucugnan affluent du Verdouble plus à l’est, peut-on parler d’un ensemble, d’un même bassin ? Un îlot montagneux (1), en effet, barre le cours du Verdouble, obligé de faire un coude à quatre-vint-dix degrés pour filer dans une vallée étroite où seules, malgré la rivière, une bergerie, deux ou trois métairies aujourd’hui en ruines, étaient installées. Au sud des cinq-cents mètres de cette montagne, Cucugnan s’étage sur sa propre éminence, au-dessus du ruisseau derrière et d’une cuvette de vignes devant, remontant jusqu’aux garrigues dominées par le château de Quéribus, autre citadelle du vertige, « fils de Carcassonne » sur l’ancienne frontière de l’Aragon.
Des ruines parfois remontées par des néo-ruraux qui relancent une viticulture au top de la qualité... et des prix. Reprenons un instant le sujet de la vigne qui, un demi-siècle encore en arrière marquait l’essentiel du calendrier et de la vie des villages. L’époque a vu le nombre de viticulteurs fondre, les propriétés gonfler en surface cultivée, le vin de tous les jours est pratiquement devenu un produit de luxe. Hier, tati Paulette et tonton Vincent venaient les faire les vendanges en famille, à Cucugnan, un mois plus tard, en gros, après la plaine, les nuits étant plus fraîches dans les Corbières. Et si le cousin Constant à la mine rubiconde a si malicieusement souri un temps aux Londoniens, la campagne de pub qui n’avait rien du marcketting opiniâtre actuel, visait surtout à défendre un vin du Sud injustement méprisé ! Je viens d’en boire une de bibine, un Côte de Bourg à peine passable allongé d’eau, 187 ml seulement, par chance... je sais de quoi il retourne et si la grande production du Languedoc a toujours pâti des lois déloyales du marché (coupages, sucrages), nombre de producteurs avaient à cœur d’être dignes et fiers de leurs vins !
On se louait alors pour les vendanges et certains montaient dans les Corbières après un contrat en bas. En ce début d’octobre 2016, la récolte se termine mais vous pouvez toujours postuler pour l’an prochain... 50 à 60 euros nets par jour à gagner sans, certainement, les litres de vin alloués à l’époque ! Sinon, à raison de 180 euros pour 3 jours par exemple, à débourser puisque, désormais, le coupeur peut payer pour un stage chez le patron ! Et prière d’aller se faire héberger ailleurs ! La collation du matin et le repas vigneron sont quand même compris dans le prix ! La vie moderne, c’est quelque chose !
Le web parle aussi d’arboriculture dans le coin. Le cousin s’y serait mis depuis une vingtaine d’années. En complément ou à la place des vignes ?.. J’aurais dû aller lui dire bonjour, quand nous avons fait étape, la fois où je n’ai finalement pas pris ce tableau de cerises d’une expo-vente qui disaient « Mange-moi ! ». Je les vois comme si c’était hier, comme je n’oublie pas le plaisir malicieux qui éclairait le visage du cousin dès qu’on parlait des sangliers. Ces visites rares chez des proches éloignés, serait-ce par alliance, il en reste toujours quelque chose...
Peuvent-ils penser de même ceux de la ville, sans lien ou qui l’ont perdu avec la province originelle, avec cette France majoritairement de paysans, encore avant la Seconde Guerre Mondiale, du temps où on disait «ferme» et non «exploitation agricole» ?
Du civet, on en a mangé justement, cette fois là, à l’auberge. D’ailleurs, le cousin, je l’imagine toujours sur la piste des sangliers ! Jadis un gibier providentiel dont ne profitait pas la plaine... Alors qu’à présent le même cochon sauvage qui est descendu dans le bas-pays où il a proliféré, nuit tant aux cultures qu’il est assimilé à une calamité. Encore une illustration que tout et son contraire peuvent se succéder, que tout peut changer du tout au tout , à l’échelle d’une vie d’homme !
Comme pour Peyrepertuse, je ne vais pas visiter pour vous le château de Quéribus. Je ne reviendrai pas non plus sur la douloureuse, puisque à Cucugnan comme à Duilhac chez les voisins, la fréquentation touristique se traduit par un endettement, des coûts, des impôts exagérés pour les contribuables (2). Il y a bien le fameux curé de Cucugnan mais attachons-nous plutôt à son époque parce qu’elle n’empoisonnait pas son monde aussi cyniquement, pour faire toujours plus de fric !
(1) le Pech Capel (493 m.), le Roc Pounchut (518 m.), le Pech de la Caune (487 m.) en sont les principales hauteurs.
(2) Cucugnan dépenses 5567€ alors que la dépense moyenne pour cette catégorie de communes est de 1298€ / impôts 690 + dette 6552 = 7242€/hab.
lundi 26 septembre 2016
LES CORBIÈRES XI / Le Verdouble a tourné la « pierre percée ».
Claude Nougaro. Le Verdouble
photos autorisées
1. Château de Peyrepertuse Duilhac-sous-Peyrepertuse Prost.photo
2. Corb Carte_des_Corbières.svg auteur Boldair