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jeudi 23 octobre 2025

Miscellanées d'automne

 « Fleury-d'Aude, le 13 novembre 1997 »

La lettre démarre avec la fin d'une tante qui songeait la veille à une qui avait eu la chance de mourir dans son sommeil. Elle, ne s'est pas réveillée. Rapprochements avec l'âge, le décès du père juste trente ans avant. Obsèques, église, enterrement... 

Papa n'écrit que d'un œil pour cause d'hémorragie. 



Plage jonchée cette fois sans troncs à l'image. 


Sinon, les grands aiment aussi jouer aux cabanes des petits grâce au bois flotté... 

Beaucoup de bois sur la plage, ramonage avant la mauvaise saison, beaucoup de fleurs sur la tombe, mon chien Dionysos mort, empoisonné par le pizzaïolo voisin, sans cœur, sans-gêne, obsédé par les rongeurs (ces derniers détails ne relèvent que de moi).  

Sauf que la barque de la vie divague vers l'irrévocabilité du destin, sans laisser de sillage comme le considérait Machado sinon, avec une trace, dans une vision moins sombre, moins dépressive, relativement plus partagée... En écho à ma relation de voyage à Madagascar, mon père a parcouru les douze pages d'une revue Atlas sur la guerre russo-japonaise 1904-1905, texte, photos, caricatures de « L'Assiette au Beurre » (fév. oct. 1904), fac-similés « Le Petit Journal » (samedi 9 avril 1904), « La Presse » (jeudi 4 août 1904), « Le Figaro » (mardi 30 mai 1905, « Le Matin » (vendredi 9 juin 1905), sans rien trouver sur Nosy Bé (1). 

Papa, je te rends la parole : 

« [...] Nous avons mangé plusieurs fois des châtaignes du bord de la route. Finalement, il y en avait peu de mauvaises. Comme nous n'avons plus de « padena castanhièra » (orthographe savante), nous les avons mangées bouillies. Suivant les conseils de tante Adeline de Pézenas — la mère d'Etienne — qui nous avait raconté comment, dans sa jeunesse, on préparait “ lous castagnous ” (graphie savante “ castanhons ”) sur des claies alignées le long des murs d'un cabanon spécial au centre duquel se faisait le feu, avec du bois sélectionné à cet effet ; suivant ses conseils, donc, je partageais d'abord la châtaigne bouillie en deux, ce qui évite, si elle est mauvaise, de l'éplucher ! 

[...] Nous étions à la clinique pour ma maculopathie ; la secrétaire nous a conduits : 

« M. Dedieu, je vous ai eu pendant deux ans comme professeur de français et je suis même venue à l'initiation au russe, ce sont de très bons souvenirs. » 

Je lui ai demandé son nom, du moins son nom de jeune fille : Huc, ce qui a facilité ma recherche. Dans mes “ Carnets de bord ”, je lis, classe de cinquième IA, après Hérail Christophe, Huc Martine, de Saint-Marcel, du 11/2/1962 de parents viticulteurs, avait obtenu les encouragements, une “ bonne ” élève. Après des achats à Continent nous sommes rentrés. Pour l'instant l'alerte est passée et je vois assez bien l'écran pour continuer ma lettre. 

Avant-hier, à la sépulture, Jackie (2) (sic) a pu venir. Son pied droit est encore bandé, mais la chair remonte, il n'aura pas besoin d'une greffe. Ses brûlures un peu partout ont été causées par la ligne électrique tombée sur le fourgon. Il a bien failli finir électrocuté dans cet accident, d'avoir pu être éjecté (il n'avait pas la ceinture) l'a sans doute sauvé : volant et tableau de bord touchaient le siège après cette terrible collision ! 

Je vais manger avant de continuer pour te dire par exemple  : Verdun que tu dois connaître a vendu sa maison à Saint-Pierre pour acheter  à Fleury celle de Georges Bonnet récemment décédé. A plus tard, bon appétit. (à suivre) 

(1) au sujet d'une « Baie des Russes ». 

(2) Jacky, mon pauvre cousin (1952-2007), alors rescapé, décédé suite à un accident de chasse, consécutif peut-être à un problème de santé. 


mercredi 27 mars 2024

ILS ne SAVENT pas le FRANÇAIS !

 Suite des haïkus, façon Mayotte côte Est, en intro une petite chronique que le papier n'a pas oubliée. 



« Florian professeur. 

Mari va récupérer son petit garçon. Une vieille dame qui se trouve aussi chez la nounou déclare que désormais, elle reviendra plus souvent. 

« Et pour quelle raison ? lui demande-t-on; 
— Parce que ton petit (2 ans ½) m'apprend le français et que je vais faire des progrès ! 

Elle poursuit alors que ne sachant que le shimaoré, elle suit des cours pour les adultes et que la dernière fois, elle a fait sensation. 
— Qu'est-ce que tu leur as dit ? 
— Florian n'arrêtait pas de répéter « Je vais chercher maman... je vais chercher maman... »; il a pris ma main pour que je l'accompagne... La dame continue « moi qui justement, devais dire la même chose, je n'avais que la fin de ma phrase “ ...mon fils.”. Grâce au petit, je l'ai trouvée ma phrase. Quand mon tour est venu et que j'ai prononcé “ Je vais chercher mon fils. ”, ils sont restés tout attrapés, avant de me féliciter. 

Alors tu comprends, je vais venir le voir plus souvent ! » Vendredi 10 avril 2009.