samedi 15 février 2014

Mayotte en danger. PROFANATION DES INSTITUTIONS RÉPUBLICAINES.


            Attendu que dans l’Histoire, le nombre de victimes du fait religieux représente un chiffre aussi extravagant que provisoire et difficile à préciser, attendu que les profanations pour appartenance à une religion autre demeurent aussi courantes, actuelles que récurrentes, plutôt que de s’en tenir aux conjurations aussi œcuméniques, convenues et médiatiques du ministre des cultes et pour éviter que ces sacrilèges ne soient utilisées, en négatif, à fin de prosélytisme et de propagande, permettez ce pastiche. Une pirouette, certes, tant le sujet est sensible sauf que la dénonciation des outrages perpétrés contre les idéaux républicains, dont la laïcité (qui devrait aussi figurer sur notre devise), doit prévaloir sur la défense fondamentaliste des fois monothéistes.

            Cette parodie veut répondre à l’utilisation prosélyte d’une profanation de mosquée à Mayotte, parce que l’exigence d’une justice impartiale d’autant plus impérieuse que le délit concerne des personnes détenant l’autorité (1) n’a pas à se prolonger en battage médiatique tendancieux... comme dirait l’ami africain de notre cher Olivier Cabanel « Celui qui monte au cocotier doit avoir le cul propre »...

15 / 10 / 1991. D’après le parquet du tribunal de Mamoudzou, chef-lieu du département, personne ne sera jugé en correctionnelle à Mayotte pour avoir condamné deux personnes à être enterrées vivantes.
            D’après le procureur de la République, qui a précisé que nul ne serait jugé à Mayotte même si les faits y ont été commis, personne n’a été placé en garde à vue alors que les deux auteurs de l’acte délictueux sont clairement identifiés pour avoir signé ladite condamnation.
            Un communiqué du parquet indique donc que les deux personnes ne seront pas convoquées devant le tribunal « pour répondre des délits de provocation religieuse, d’abus de pouvoir religieux, d’atteinte à l’intégrité physique d’autrui ».
Dans l’attente d’un jugement qui n’aura pas lieu, le procureur de la République ne leur demande pas de quitter le territoire.
Sur une terre française où les affaires délicates n’ont pas souvent été dépaysées, un représentant du barreau, ancien député, comprend cette mesure : « Compte tenu de la gravité de cette profanation qui heurte ce que les gens ont de plus profond (leur foi républicaine Ndlr), ces personnes, pour leur propre intérêt, doivent rester à Mayotte ».
Des sources proches du dossier, les prévenus seraient le cadi de Dzaoudzi ainsi que son secrétaire greffier, leur signature valant reconnaissance des faits.      

(1) des gendarmes dont le corps et la hiérarchie locale sont déjà mis en cause dans une affaire de trafic de drogue ayant conduit à la mort d’une jeune fille.